[Dofus] Kalima Lerson Thalima

Prologue

La fenêtre, toute petite dans une salle pourtant immense, laissait filtrer un petit rayon de soleil, qui semblait vouloir, timidement mais sûrement, transpercer l’obscurité ambiante. Mais il n’y arrivait pas.

La jeune femme réprima difficilement un soupir mêlant lassitude et fatigue. Elle promena son regard las sur le buste de l’homme qui s’agitait sur et dedans elle. N’y trouvant rien d’attrayant ou d’intéressant, ses yeux se fixèrent au-delà de l’épaule de son partenaire, au plafond. Rien de notable, sauf quelques toiles d’araknes et une tâche d’humidité. Ce n’était pas grand-chose, mais ça suffisait pour la dégoûter. Ça faisait crade.

-Tu pourrais au moins faire un effort, souffla la voix affaiblie par l’excitation et l’effort physique de l’homme.

Elle détacha son regard du plafond et fit l’effort de regarder le visage de son partenaire. Il n’était pas du tout à son avantage ainsi. Le front plissé, les cheveux plaqués sur son front par la sueur, la bouche déformée parce qu’elle comprenait être un rictus de plaisir… C’était tout aussi crade que sa maison. Mais, absorbée dans ses observations pour noter tout ce qu’il y avait de dégoûtant dans cette maison, elle en avait oublié de gémir! Après avoir rouler les yeux et laissé échapper le soupir qu’elle retenait depuis un moment, elle commença à simuler un plaisir très conventionnel. Ses « cours » lui revinrent en tête. Il ne fallait pas qu’elle fasse cela trop exagéré pour que ça reste crédible. De toute façon, à en croire les soupirs et gémissements écourtés de l’homme et la cadence accélérée de ses coups de hanches, elle n’aurait pas à se forcer longtemps.

Elle tourna son visage vers la petite fenêtre. On voyait, au travers le petit rayon de soleil, quelques milliers de particules de poussière qui voletaient dans l’air comme si de rien n’était… D’une certaine façon, ça aussi, c’était crade.

Le mâle se raidit alors et laisse échapper ce qui semblait être le cri d’une bête en furie. C’était un long râle, difficilement identifiable comme humain… Bestial était l’adjectif qui convenait le mieux. Elle le regarda intensément pour ne pas perdre une seule miette de ce moment qui était, de loin, son favori. Il s’était figé, cambré au-dessus d’elle, le visage encore plus monstrueux car enlaidi par le surplus de plaisir.

Elle avait presque envie de sourire. En fait, elle aurait sûrement esquissé un sourire s’elle n’avait pas vu cette expression des centaines de fois. Comble du ridicule, un rayon de soleil s’était posé sur son front, dessinant quelque chose qui, a défaut d’être une belle auréole flottant au-dessus de son être, s’était plutôt lamentablement écrasée sur son crâne. Elle laissa un petit sourire flotter sur ses lèvres quelques secondes, juste pour remercier Osamodas d’avoir pris la peine de faire un spectacle tellement crade que ç’en était drôle. Le long râle se termina brutalement et l’homme se plaqua sans délicatesse tout contre elle. La peau du mâle, moite, collante et sale, contamina la sienne, qui jusqu’à ce moment était propre et douce. Son souffle brûlant et humide se colle contre sa nuque tandis qu’elle se remet à fixer le plafond pour s’épargner la vue de l’homme qui, à défaut d’être drôle, n’était qu’affreuse. Elle se permit d’espérer en silence qu’il reprendra vite son souffle, ou du moins qu’il s’écartera rapidement. Elle savait qu’elle pouvait compter sur la désagréable sensation du préservatif plein, dont la majorité de ses amants se débarrassaient avec empressement après consommation. Lorsqu’ils prenaient la peine d’en mettre un, bien sûr.

Comme prévu, il ne tarda pas à se retirer et à prendre la direction de ce qui lui servait de salle de bain, sans un regard ni un mot pour elle. Un énième anonyme dont la semence échoua lamentablement dans une petite poubelle sur son chemin. Un mot lui traversa l’esprit : assassin. Tous les hommes qu’elle connaissait faisaient grand cas d’un avortement ou d’une fausse-couche, mais qu’en était-il des milliers de petites graines de vie balancées dans une poubelle au cours de la vie d’un mâle?

Mais non, ce n’était pas un assassin. Juste un infidèle.
L’infidèle urinait d’ailleurs tranquillement en sifflant un petit air gai, sans prendre la peine de fermer la porte de la salle de bain. Il n’était manifestement pas rongé par la culpabilité. Dommage pour lui, ça lui aurait sûrement sauvé la vie. Mais, pour elle, ç’en était trop. Elle se redressa alors calmement.

L’adultère n’était pas un crime, mais éclabousser ses toilettes en était un. C’était vraiment trop crade.
Elle enfila sa camisole bleu gris que l’homme avait laissé traîner sur le plancher et se leva. Ses pieds faisaient un bruit doux et feutré en effleurant la moquette. Elle apparut dans l’encadrement de la porte, dardant sur lui un regard neutre. Il devina sa présence et se retourna, l’air fatigué et, encore là, crade. Il lui sourit.

-T’en veux encore, beauté?

Elle le fixa. Son mutisme le mettait visiblement mal à l’aise. Il se détourna un instant pour commencer à se laver les mains dans la fontaine. Au moins, il prenait cette peine. Du coup, il était moins crade. Moins, mais il l’était toujours trop pour elle. Elle lui toucha alors l’épaule.

-À genoux, murmura-t-elle.

Il grimaça un autre sourire, mi-amusé, mi-sérieux.

-Ah non, désolé ma belle, mais les trucs de sado maso j’aime pas trop ça, tu vois?

Il laissa échapper un bref rire manifestement anxieux.

-Et me regarde pas comme ça, pendant un moment j’ai cru que t’allais me tuer!

-C’est marrant…, susurra-elle, le visage toujours aussi fermé.

Elle se saisit d’une dague dans les plis de son vêtement et l’enfonça dans le bas du ventre de l’homme. Contrairement aux croyances populaires, cela fut silencieux et peu impressionnant. Pas de bruit écoeurant, pas de pluie de sang, pas même un long hurlement de douleur. La petite dague s’était enfoncée dans la peau comme un couteau dans du beurre mou.
L’anonyme fixa le morceau de métal planté en lui, les yeux arrondis par l’étonnement. Ses mains se mirent à trembler et il devînt livide à une vitesse record.

-Moi aussi, pendant un instant, j’ai cru que j’allais te tuer, ajouta-t-elle avec un sourire sadique.

-Constance, p’tain, m-mais t’es c-complèt-tement cin…!

Elle ne lui laissa pas le temps de continuer. Profitant du fait qu’il soit légèrement penché en avant, elle retira d’un coup sec sa dague et alla en arrière de lui d’un seul mouvement. Pendant que sa plaie ouverte dans le bas du ventre commençait à saigner de plus en plus, elle plaqua sa dague sur sa gorge. Elle avait toujours le même sourire.

-Tu m’as servit pendant un moment… Une vraie mine d’information, bavard comme un tofu…

Elle enfonça un peu plus sa dague dans la gorge du mâle infidèle.

-Mais maintenant, tu m’es inutile… Oh, en passant, mon vrai prénom, c’est Kalima… Tu le diras à Rushu quand tu iras en enfer, ça lui fera plaisir.

Une fic dofus !

Tiens donc, ça me rappelle quelqu'un...

Nooooon pas Dofus pitié je *bleurg*

C'est torride... Enfin bon, a quand le chap.2 ?

LA SUITEUH!

Oui, oui. Ça arrivera, un jour ou l'autre, indéniablement...

Cette fic n'aura pas de suite %D

%D bien dit %D