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| | Errances | |
| | Auteur | Message |
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Wolf Espada Vagabond
Nombre de messages : 1846 Date d'inscription : 20/06/2010
Feuille de personnage Rang: S Camps: Patates Vertes Mordz: 15000
| Sujet: Errances 11.08.18 15:35 | |
| Il avait préféré s’assoir et fermer les yeux, comme si cela pouvait l’aider à mieux subir le courroux de sa comparse. Sérïn, sous sa forme de jeune fille éthérée, virevoltait autour de lui en martelant son esprit de remontrances.
« ...Étais encore saoul ! Ça fait des semaines qu’on est ici et tu n’as pas avancé d’un pouce ! »
Wolf reporta son attention sur sa migraine, moins cuisante que la colère de Sérïn. Navigant à la limite du sommeil, il se mit a penser que parfois, il aimerait pouvoir être seul dans sa tête, et il ne put dire si cette idée émanait de lui ou n’était que le reflet de la colère de sa compagne sur sa propre humeur. Il dut s’assoupir pour de bon, car il n’entendit tout à coup plus Sérïn, ni ne senti sa présence. Wolf n’était pas seul pour autant, il pouvait sentir que quelqu’un -quelque chose ?- se tenait a la lisière de son champ de vision, ou de toute autre forme de perception par ailleurs. Il essayait de débusquer l’être qui l’observait, mais dès qu’il concentrait ses sens et pensait enfin le tenir, l’inconnu parvenait toujours à se dérober. Il finit par se lasser de cette partie de cache-cache et laissa son esprit voguer librement et puis, au moment où il s’y attendait le moins, la mémoire lui revint, et la voix avec elle.
"Utilise mon pouvoir."
Il ne devait pas répondre, encore moins accéder à la demande de la voix, et il tacha de se concentrer sur autre chose du mieux qu'il put.
"Utilise mon pouvoir. Utilise mon pouvoir."
Feignant de ne même pas entendre la voix, Wolf entreprit de se remémorer sa soirée de la veille. Il s'était rendu dans un bar miteux de la non moins miteuse Lune d'Aïur, dans l'espoir d'en apprendre davantage sur l'objet de leur convoitise, mais l'opération ne s'était vraisemblablement pas déroulée comme prévu. Il avait très certainement sous-estimé la puissance du tord-boyau local, après avoir constaté avec amertume qu'on importait pas de Bourbon dans ce coin là de la galaxie. Les lunes ne lui réussissaient jamais de toute façon.
"Utilise mon pouvoir. -Je ne veux pas de ton pouvoir. Je n'en veux plus."
Il entendit très nettement un rire provenir des méandres de sa psyché, alors même qu'il se maudissait d'avoir répondu. C'était un rire glaçant, qu'il avait eu l'occasion d'entendre en de rares occasions par le passé, et il était bien le mieux placé pour savoir que rien de bon ne suivait ce ricanement.
"Wolf... Wolf, cesse tes caprices. Lui répondit la voix d'un ton étrangement mielleux. Nous savons tous les deux qu'il n'y a rien que tu désires plus que le pouvoir et je peux- -Tu te trompes. En ce moment même mon souhait le plus cher est que tu fermes ta sale gueule."
Son ton était aussi tranchant que d'habitude, mais il s'avait que cela ne suffirait pas à abuser la voix et la renvoyer d'où elle venait. Il aurait payé cher pour une clope, une vraie clope -les clopes en rêve n'ont aucun effet. Cette pensée lui offrit une porte de sortie, qu'il s'empressa de saisir. Envoyé par son corps endormi, le manque de nicotine enserra son esprit et se mit à le tirer vers l'éveil. Il ne résista pas et se permit même un geste obscène en direction de la voix.
"J'attendrai."
Et il rouvrit les yeux à l'instant où la voix prononçait ces mots dans un souffle. Il fût immédiatement accablé par la pression que Sérïn exerçait sur son esprit, et elle dût s'en rendre compte, car elle desserra progressivement son étreinte à mesure qu'elle s'assurait qu'il ne souffrait d'aucun mal. Il sentit ensuite son esprit se presser contre le sien et faire le tour de ses frontières, comme si elle examinait un vase précieux en y cherchant des fissures. Il prit soin de s'allumer une cigarette avant de commencer à se justifier.
"Je n'ai rien, j'ai juste fait un rêve bizarre. Dit-il, considérant qu'il ne s'agissait là que d'un demi-mensonge, et il le regretta aussitôt devant la mine qu'affichait la jeune fille éthérée, son visage tout proche du sien. -Wolf, je l'entends moi aussi. J'y suis moins sensible que toi car mon esprit est plus... affuté que le tien. Et c'est d'un air réellement inquiet -ou était-ce de la tristesse ?- qu'elle reprit. N'essaie pas de me prendre pour une idiote, car il utilisera la moindre faille entre nous pour nous dominer. Il a réussi à nous couper l'un de l'autre, ça n'était jamais arrivé jusqu'ici. -Il ne peut pas nous atteindre, il est mort. Je l'ai vu de mes propres yeux être vaincu par Chey et Hannibal."
Ni lui, ni Sérïn n'ajoutèrent quoi que ce soit, car ils savaient tous les deux que c'était faux, au moins jusqu'à ce qu'ils aient accompli leur mission. | |
| | | Zelcher Zelcher Highwind
Nombre de messages : 462 Date d'inscription : 30/01/2015
Feuille de personnage Rang: C Camps: Patates Roses Mordz:
| Sujet: Re: Errances 11.08.18 16:34 | |
| Bon début! | |
| | | Katarina Maîtresse Scythe
Nombre de messages : 193 Date d'inscription : 21/07/2013
Feuille de personnage Rang: S+ Camps: Patates Roses Mordz:
| Sujet: Re: Errances 11.08.18 17:55 | |
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| | | Wolf Espada Vagabond
Nombre de messages : 1846 Date d'inscription : 20/06/2010
Feuille de personnage Rang: S Camps: Patates Vertes Mordz: 15000
| Sujet: Re: Errances 11.08.18 19:17 | |
| Merci les douces perruches | |
| | | B. de Cod Moho Dux Bellorum
Nombre de messages : 392 Age : 32 Localisation : Quatrième Temple Date d'inscription : 15/06/2018
Feuille de personnage Rang: S+ Camps: Mordz: ?
| Sujet: Re: Errances 13.08.18 15:57 | |
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| | | Wolf Espada Vagabond
Nombre de messages : 1846 Date d'inscription : 20/06/2010
Feuille de personnage Rang: S Camps: Patates Vertes Mordz: 15000
| Sujet: Re: Errances 15.08.18 15:14 | |
| « Nous sommes déjà en retard. Dépêche-toi, je ne veux pas que ça finisse en bain de sain parce qu’il se sent provoqué ! »
Le ton se voulait très autoritaire. Il prit le temps d’observer Sérïn, son sourire typique de carnassier aux lèvres. Depuis quand était-elle devenue si forte ? Elle avait évolué physiquement depuis qu’ils s’étaient rencontrés, alors que Wolf n’était qu’un gamin. Elle avait délaissé son apparence de petite fille et ressemblait maintenant à une jeune femme au sortir de l’adolescence. Si elle avait pu s’incarner sous une autre forme que celle d’une lame de légende, nul doute qu’elle aurait fait vaciller le coeur de plus d’un homme, avec son teint immaculé, ses longs cheveux d’or qui lui retombaient en cascades sur le dos, sans oublier ses formes nouvelles. Sérïn évoluait en même temps que les capacités de Wolf, elle lui avait révélé bien des années plus tôt cette particularité, mais il n’avait pas saisi à l’époque que cela concernerait aussi son tempérament et ses pouvoirs. Même si le goût nouveau pour l’autorité de la « jeune fille » avait tendance à l’irriter, cela n’affectait en rien le lien qui les unissait et l’affection mutuelle qu’ils se portaient.
« Moi qui croyais que tu adorais les boucheries. Je me suis donné tant de mal pour teinter ton fil d’écarlate. »
Ils se mirent en route sur ces railleries, Wolf laissant derrière lui d’épaisses volutes de fumée. Quelques heures plus tard, il était assis dans le bureau de Zoltan Prestemain, l’un des leaders de la pègre locale. Les parrains de la Lune d’Aïur avaient trouvé le moyen de prospérer sur ce caillou oublié des mondes civilisés en exploitant la planète d’Aïur, ou tout du moins ce qu’il en restait. Rendue inhabitable par le cataclysme (pour peu qu’elle l’eut été avant ce triste événement), la planète n’en regorgeait pas moins de métaux rares, hautement prisés par les pirates et autres malfrats de tous bords pour la fabrication d’armes nettement supérieures à ce que l’on pouvait trouver habituellement sur le marché. Un juteux business s’était donc formé autour des expéditions sur Aïur afin d’en extraire les merveilles pour les revendre au plus offrant. Et c’était bien là sa chance, car toutes les recherches qu’ils avaient menées les conduisait sur Aïur, mais en l’absence de cartes et d’habitants, ils avaient cru devoir se résoudre à sillonner la planète entière jusqu’à tomber sur l’objet de leur convoitise. Et voilà qu’ils découvraient l’existence d’une armée de guides habitués à explorer les moindres recoins de la planète en quête de trésors. Son sourire s’élargit et il mâcha plus énergiquement sa boule de Psygum. Il sentit immédiatement les effets de la drogue euphorisante qui se répandait dans son organisme, accompagnés de son picotement acide sur la langue. Il finit par se rendre compte que Zoltan lui parlait, et il ne sut dire depuis combien de temps. La crapule était plutôt petite, mais son regard ainsi que son visage lardé de cicatrices trahissaient une certaine expérience du combat. Il tâcha d’évaluer combien de temps le petit baron du crime serait capable de lui tenir tête en combat, et il ne put retenir un bref hoquet d’amusement. Erreur, la drogue était peut-être de meilleure qualité qu’il ne l’avait soupçonné. Zoltan s’arrêta de parler, et Wolf eut tout le loisir de voir chacun des muscles de sa mâchoire se contracter puis son teint virer au rouge. Mais c’est d’une voix étonnamment calme qu’il reprit.
« Ecoute, chien enragé ou pas, si tu veux rouler pour moi, ‘va falloir que t’apprennes où est ta place. Et aussi que tu calmes sur les drogues, j’traine pas les toxicos sur Aïur. »
Il voulait se contenir, il le voulait vraiment, mais même sans les effets de la drogue, il n’était pas sûr qu’il aurait pu y parvenir. Ce petit mafieux de bas étage avait un don insoupçonné pour déclencher son hilarité. Il pensait réellement que Wolf venait lui quémander un job d’homme de main. Il continua de toiser Zoltan en souriant. Le QG du trafiquant de métaux était une sorte de bar de nuit où la vermine locale aimait venir se détendre entre deux "coups". Afin de satisfaire cette clientèle particulière, l'établissement disposait d'une quantité impressionnante de drogues, d'alcools et de prostituées. Il aurait pu apprécier en profiter quelque temps, mais il avait du briser un nombre conséquent de mâchoires pour remonter jusqu'à Zoltan, et il était donc temps de passer aux choses sérieuse. Même si Wolf n'arrivait pas à se concentrer sur les sons qui sortaient de sa bouche plus de deux secondes consécutives, Zoltan ne s'était visiblement toujours pas arrêté de parler. Il l'interrompit.
"Bien, tout ça est très intéressant, vraiment. J'ai beaucoup d'admiration pour ce que vous avez réussi à construire ici. Dit-il, alors que son expression criait à son interlocuteur qu'il était au bord du fou rire. Mais je ne suis pas ici pour être votre larbin."
Wolf croisa les bras d'un air satisfait et scruta la réaction du patron de l'établissement. Il s'amusa de constater que son annonce avait fait son petit effet, à en croire les veines qui saillaient à présent sur les tempes de Zoltan, menaçant d'exploser à tout instant. Il ne lui laissa cependant pas le loisir de laisser exploser sa rage, et reprit d'un ton de commandement, alors que son visage trahissait toujours son hilarité.
"A partir de maintenant, et pour toute la durée de mon séjour sur ce caillou merdique, c'est toi mon homme de main. Ne fais pas cette tête, Zoltan, personne n'a envie de s'attarder ici, ta rétrogradation ne devrait pas durer dans le temps. Avant que je ne t'expose plus en avant les missions liées à ta nouvelle fonction, me suis-je montré assez clair pour toi ? -Espèce de petit salopard !"
Wolf fut assez impressionné par la réaction du mafieux. Alors qu'il s'attendait à le voir appeler ses hommes de main en hurlant qu'il voulait la tête de l'enfoiré qui osait l'insulter dans les dix minutes, Zoltan passa lui-même à l'offensive. Il bondit par dessus le bureau qui les séparait et comptait se jeter sur Wolf dans l'intention de lui mettre les tripes au clair, à l'aide de l'imposant couteau qu'il avait attrapé sur son bureau au passage. Malheureusement pour lui, ses muscles refusèrent de lui obéir, il était incapable d'esquisser le moindre mouvement, accroupi sur son bureau et prêt à bondir sur son adversaire. Wolf prit le temps de profiter de l'incompréhension qu'il put lire dans le regard de Zoltan. Il lui avait suffit d'utiliser un Vector 0 pour le clouer sur place. Ca avait été encore plus rapide qu'il ne l'avait cru. Le plus lentement du monde, il se leva de son siège et fit le tour du bureau, pour aller se rassoir dans l'épais fauteuil jusqu'alors réservé à Zoltan.
"C'est de ma faute, nous aurions du commencer par là. Dit-il, comme pour lui-même. Maintenant que la hiérarchie est bien claire pour nous deux, je vais pouvoir t'expliquer ce que j'attends de toi." | |
| | | Zelcher Zelcher Highwind
Nombre de messages : 462 Date d'inscription : 30/01/2015
Feuille de personnage Rang: C Camps: Patates Roses Mordz:
| Sujet: Re: Errances 15.08.18 18:07 | |
| Wolf ce badass | |
| | | Wolf Espada Vagabond
Nombre de messages : 1846 Date d'inscription : 20/06/2010
Feuille de personnage Rang: S Camps: Patates Vertes Mordz: 15000
| Sujet: Re: Errances 28.02.20 13:43 | |
| Cette histoire remonte à des siècles, voire des millénaires avant notre époque. Sur la planète Aïur, berceau de la civilisation Toss qui m’a recueilli et élevé alors que je n’étais qu’un nourrisson, vivait le peuple des Akils. A l’abri d’une jungle luxuriante, les Akils vivaient loin des Toss, et encore plus loin de l’hégémonie des Twulipiens Violets. Leur technologie était rudimentaire, pour ne pas dire inexistante. Ils ne cultivaient pas le sol ni ne bâtissaient d’habitations, ils ne semblaient pas se reproduire, pas plus qu’ils n’élevaient les hydres arboricoles qui peuplaient la jungle pour leur cuir ou pour leur viande. La seule trace de leur existence en tant que civilisation consistait en un gigantesque monolithe de pierre perçant les frondaisons de la jungle, dont chaque centimètre carré était gravé d’une écriture ancienne que nul ne pouvait déchiffrer, hormis les Akils eux-mêmes. La légende raconte que ce monolithe seul assurait la subsistance des Akils, comblant leur faim, leur soif et accordant même à certains d’entre eux des pouvoirs à faire pâlir le plus puissant de nos mages. La civilisation Toss prospérant grâce au psyonisme, il ne fallut guère de temps pour que ses grandes cités viennent lécher les bordures de la jungle-monde et du territoire des Akils. Les rencontres entre les Toss et les Akils se firent de plus en plus fréquentes, si bien que personne ou presque ne s’étonna plus de croiser un représentant de ce peuple arpentant les rues d’une cité l’air hagard. L’on découvrit lors que si leurs corps semblaient affranchis des besoins primaires, tel n’était pas le cas de leur cœur, et ils prirent très vite goût aux plaisirs de la ville et au confort de la civilisation, jusqu’à se fondre quasi-intégralement à la société. Las, cela sonna le début de ce que les historiens de l’époque appelèrent « L’Abjection ». Il apparut que plus les Akils s’intégraient à la civilisation, moins le monolithe leur accordait sa bénédiction. Ils apprirent la faim, ils apprirent la soif, la gourmandise et l’alcoolisme aussi. Leurs fiers magiciens perdirent leurs pouvoirs. Certains s’en accommodèrent, mais beaucoup y virent un châtiment divin. Leur peuple se déchira, certains retournèrent auprès du monolithe, priant pour qu’il leur accorde à nouveau ses bonnes grâces. Quand la majorité d’entre eux eu péri par la faim, les survivants se tournèrent vers une autre voie et cherchèrent le pardon en massacrant leurs anciens compagnons s’étant détournés du monolithe. Seule une poignée d’entre eux survécu à cette guerre intestine. Tous étaient orphelins de la bénédiction mystique qui les avait habités autrefois, et plus aucun être ne se vit accordé cette faveur par la suite. Le monolithe demeure encore aujourd’hui, au contraire des Akils, et porte le nom de Pilier Glyphique. Ce n’est que plus tard que l’on apprît que les Akils le nommaient « arbre-étoile » ou « mère-étoile », les termes « arbre » et « mère » n’étant pas différenciés en Akili.Légende contée par le roi Addun à ses enfants la princesse Shara et le prince Volpel. Volpel n’était plus un enfant, Shara n’était plus. Aïur n’avait plus rien de prospère, et aucune divinité ne protégeait plus les Akils. Pourtant, le prince se tenait bien là, seul à l’orée de la jungle-monde de Twallhein. Son foulard ocre et marine faisait office de dernier rempart face au Karskuni - aussi appelé « souffle d’Aïur », qui charriait à la fois pluies et débris provenant de la jungle. Après quelques secondes d’hésitations, il franchît les quelques pas qui le séparaient des premiers géants de la forêt. Une fois sous l’abri relatif de leurs frondaisons, il tâchât de se représenter les environs tels que son père les lui avait maintes fois décrits. Mais toute son imagination ne lui suffit pas à convoquer les merveilles d’Aïur, même en esprit. La jungle-monde lui apparaissait si sauvage que chacun de ses pas le convainquait davantage d’être le premier à avoir jamais foulé son sol. Cette impression était en outre accentuée par le silence grandissant à mesure qu’il s’enfonçait vers le cœur de la jungle et que le Karskuni faiblissait, jusqu’à ce que le bruit étouffé de ses pas sur la mousse fusse le dernier à troubler la tranquillité des lieux. Il était parfaitement conscient que le silence couplé à la monotonie de sa marche n’étaient pas ses alliés. Cela ne le sauva pas, et son esprit glissa lentement vers une hébétude qui le conduisit inévitablement à la ressasse des événements récents. Son père, le roi et héros de Warz Addun avait disparu, terrassé par une existence trop longue et par le retour de la reine Lilith auprès du Diable, son compagnon de toujours. Il avait toujours su – à la différence d’Addun, que sa mère devrait les quitter un jour pour rejoindre les enfers, son seul privilège étant d’y accéder par l’entrée des artistes. Sa sœur – le terme lui semblait presque insultant pour décrire le lien qui les unissait, avait péri en donnant la vie à un monstre. Ils avaient partagé le ventre de leur mère, arpenté les couloirs et les jardins du palais des années durant et découvert les affres de la guerre côte à côte, mais le destin avait voulu qu’ils affrontent la mort séparément. Même ses pas ne semblaient plus en mesure de percer le silence à présent. Il avait affronté Vergil, second du défunt empereur Dante, pour défendre l’héritage de Shara autant que pour écouler la rage bouillonnant dans ses tripes, mais il avait échoué aux deux. Seule sa maîtrise de la magie occulte des âmes, qu’il avait apprise auprès du prince Maze, lui permettait encore d’exister. Il ne pouvait cependant plus être qualifié de « vivant » et même la magie ne pourrait bientôt plus rien pour lui. Son règne serait le plus court de l’histoire. Il ne savait plus en outre s’il était venu assurer ou détruire l’avenir entrevu par son ainée. C’est sur ces pensées, et alors qu’il aurait été bien incapable de dire s’il était entré dans la jungle une heure ou une semaine plus tôt, que le Pilier Glyphique se présenta à lui. D’un seul bloc, il était large de plusieurs mètres et Volpel n’aurait su dire à quelle hauteur il culminait, car son sommet disparaissait dans les cimes. Il devina en revanche d’emblée que « mère-étoile » était le véritable nom du monolithe couvert d’inscriptions. | |
| | | Hannibal Hannibal Khan
Nombre de messages : 6321 Date d'inscription : 24/11/2006
Feuille de personnage Rang: D Camps: Patates Roses Mordz: 7700
| Sujet: Re: Errances 28.02.20 14:28 | |
| Ça, c'est une histoire terrifiante. Donc, Addun et ses enfants avaient du sang Akil?
Et Volpel est pas devenu éternellement la faux de Hou'? Aussi le destin d'Addun a été cruel. Et le coup sur l'entrée des artistes xD | |
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| Sujet: Re: Errances | |
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| | | | Errances | |
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