Patate Warz: LE FORUM
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 Le Bestiaire

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Lerok
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MessageSujet: Le Bestiaire   Le Bestiaire Icon_minitime28.04.09 22:39

Bon, comme vous le savez, je n'ai jamais fini une Fic PW. J'ai donc décidé de lancer ceci, une sorte de Caverne du Diablotin Nationale, mais pour les Fics, où vous pourrez découvrir les oeuvres d'un certain Ltn. Machette.



Guerre de Kobaba

Où comment l'horreur et la barbarie se banalisent



C'était il y a quelques années, dans un {BIIIP!} de bas fond de Tanas. Je m'en rappelle, parce que j'y suis allé pour voir ce qui se tramait, avec pour mission de faire régner l'ordre, et d'éponger un max de fric d'une manière ou d'un autre. C'était une sale guerre. On en a peu parlé à l'époque, deux forces armées isolées, des peuples locaux je croyais, une sorte de soulèvement populaire contre une guerilla qui exploitait l'opium. Sale affaire. Une guerre, c'est déjà atroce. Quand des militaires s'attaquent aux civils, c'est pire. Mais quand les civils se battent entre eux avec les moyens du bord, qu'ils se coupent du monde, ça devient carrément l'enfer sur Thair. Je me rappelle encore mon arrivée là bas...


"- Haaaaaaa! Mais c'est quoi ça?
- Bah un cadavre...
- Merci, j'avais remarqué, crétin, mais que fout ce cadavre sous ma tête?
- C'est le déjeuner.
- QUOI?
- Y'a plus rien à manger boss, on prend ce qu'on trouve sous la main..."
La nuit vient de tomber sur le camp à l'Ouest. La patate qui vient d'arriver a vraiment une sale tête. Très pâle, un cicatrice en travers de l'oeil droit, un long manteau vert, et une énorme lame sur l'épaule. Personne ne sait ce que cet étranger vient faire ici. Il semble avoir vu plus de batailles que tout le troupeau de quidams réunis ici, pourtant ce qu'il vient d'entendre à l'air de le choquer au plus au point. Pourtant, dans le campement, celui des Rebelles de la Liberté, comme ils se font appeler de manière assez pittoresque, presque comique si on le place hors du contexte, enfin bref, dans le campement des Rebelles, ça ne dérange personne, c'est même devenu assez courant.

Il y a quelques jours, le combat s'est enlisé, et les troupes de ravitaillement sont abattues sans somation. Le problème, c'est que dans la région, on ne trouve pas beaucoup de fusils. Alors les gens d'ici envoient des cocktails molotov, parfois une roquette, quand on trouve une vieille caisse de munitions laissée sur place par l'armée Impériale. L'avantage, c'est qu'il n'y a aucun survivant. Le problème, c'est que les convois y passent aussi. Alors il n'y a plus rien à manger. Pour personne. Les gens deviennent fous et se bouffent entre eux. L'étranger cherche quelqu'un. Au campement, ceux qui le connaissent le regardent la mine morose. C'est normal, c'est celui qui est à la source que ce conflit. Dans le coin, on l'appelle l'Alligator, parce qu'il se planque dans son bayou et qu'il chasse ces foutus reptiles. Personne ne connaît son vrai nom, mais tout le monde sait que la moitié de la région, y compris dans ce campement, fait partie de son service d'espionnage. Un fou, un tueur.
Ah, l'étranger commence à se battre. Ca aussi c'est normal, ceux qui ne sont pas au service de l'Alligator n'aiment pas beaucoup qu'on parle de lui. Nombre d'entre eux y ont perdu un fils, un frère, une soeur, leur famille, leurs amis... La liste est longue. L'étranger envoie un direct du droit, et le pauvre homme qui l'a provoqué tombe sur les fesses, sonné. Quelques uns se mettent à rire.
Soudain, un pauvre type s'amène. Il propose à l'inconnu quelque chose qu'il lui murmure à l'oreille, sans doute de l'emmener du côté des trafiquants, plus proche de l'Alligator. L'étranger accepte, et se met en route.

L'étranger, c'est moi. Je suis donc parti de ce campement, laissant au loin cette troupe de bouffeurs de charognes. Je les trouve répugnants. Mon guide s'approche.
"Si tu veux aller de l'autre côté de la ligne, il va falloir ruser."
J'acquiesce. Ce type a vraiment un accent à découper au couteau. C'est tout à fait l'idée que l'on se fait du traitre, de l'espion, avec sa face de rat, ses oreilles décollées et son air de fouineur, trop honnête pour être franc.
Il va donc falloir passer par la forêt pour éviter l'affrontement. Ca en me dérange pas. Pas du tout. A ce qu'on raconte depuis que je me suis rapproché de la zone, les combats ici sont une véritable boucherie. Pendant que mon guide me traîne dans les chemins boueux au milieu des pins et d'arbres bizarres que l'on ne doit trouver qu'ici, je pense à cet endroit.
Kobaba n'a jamais été une province prospère, mais la paix y régnait jusqu'à présent. Je me demande ce qui a bien pu mettre le feu aux poudres. Qui est ce type qui se fait appeler l'Alligator? Il paraît que les malheureux qui arrivent à trouver son marais n'en ressortent pas vivant. Apparemment, c'est un ponte de la mafia locale, qui a attaqué un autre seigneur de l'opium, et ça a dégénéré dans toute la région. Et tout le monde s'en contrefout. A vrai dire, ça arrangerai pas mal de monde que ce bourbier soit réduit en cendres. L'opium génère du profit, mais finit toujours par attirer des ennuis...
"Dîtes, quand vous aurez fini de rêvasser, vous me ferez signe. On approche du maquis, ça serait pas bon de se faire repérer... On devrait faire une pause.
- Dis moi connard, avec tout ce que te paye pour arriver à ton {BIIIP!} de village paumé, t'es sûr que t'as rien de mieux à faire qu'un pause?"
Je fais miroiter ma lame. La Machette. Dans l'Empire, elle inspire la terreur. Ici, personne n'en a probablement jamais entendu parler, mais je pense que le message est assez clair...
"Okay okay, vous énervez pas, on y sera, seulement si vous prenez une balle perdue, faudra pas pleurer. Les maquisards n'aiment pas beaucoup les étrangers. En fait, ils tirent sur tout ce qui p...
- Ca t'arrive de la fermer de temps en temps? Je m'occupe des balles perdues et de tout le reste. Toi, tu m'amènes au village, et tu la boucles en passant, sauf si t'as un truc intéressant à dire, pigé?
- Ouais, ça va vous en faîtes pas... Hey! Pointez pas cette chose vers moi!"
Je range mon colt. Je supporte pas ce genre de mecs qui passent leur temps à bavasser. Soudain, j'entends un truc siffler sur la gauche. Je plonge. Je regarde à côté de moi, et je trouve mon guide affalé dans l'herbe.
"Et {zut!}..."
Je commence à courir, en train de me faire tirer comme un lapin. Les tirs cessent. Je m'adosse à un arbre pour reprendre mon souffle, et observer la scène. Ils sont nombreux. Je pourrai pas tous les avoir, mais je peux abattre ceux d'en face pour couvrir ma fuite. Je ressors de mon arbre. Il va falloir aller vite, très vite. Je me concentre sur la Force. La quiétude m'envahit. Tout paraît si simple... Envoyer la lame sur l'ennemi qui se cachait là dans un buisson. Etre la lame. Frapper en pleine tête. Revenir dans ma propre main. Sauter en s'aidant des fluides. Percuter de plein fouet celui qui se cachait dans un arbre. Rester dans l'arbre un instant. Comprimer le coeur de celui qui peut encore m'atteindre à distance. Tout relâcher. Le retour à la normale est dur. Mais je ne peux pas m'arrêter.
Je me remets à courir, en suivant le chemin que m'indiquait l'autre imbécile. Je crois que je les ai semés.

Ca fait une heure que je cours. Pour couronner le tout, il commence à pleuvoir. {BIIIP!} de région, {BIIIP!} de guerre. En passant, je suis tombé sur les restes d'un champ de bataille. C'était horrible. Affamant aussi. J'ai eu du mal à retenir Karakal cette fois. Le charognard qui est en moi s'en serait donné à coeur joie cette fois. Il faudrait peut-être que je le lâche moins souvent sur le champs de bataille celui là... Je pensais pas que les civils étaient aussi... barbares. je revois les corps mutilés, l'espace d'un instant. Cette femme avec un rictus de haine sur le visage, la trachée arrachée, avec des membres en moins... Moi qui me croyais endurci... C'est entre les souvenirs du mec qui avait deux mains coupées sur le visage et de ce gamin éventré que j'ai aperçu le village. Un petit hameau d'une dizaine de maisons, avec des toits en paille, à l'orée d'un bayou. Je m'approche, l'air tranquille, passif. Evidemment, un comité d'accueil sort de chaque cahute. Ils ont l'air assez pitoyables comme ça, avec leurs armes blanches de fortune. Ah, il y en a un qui a un fusil. Une vieille pétoire, je me demande si elle fonctionne. Enfin, mieux vaut éviter de vérifier.
"Ami ou ennemi? - me sort un local.
- Ami, dans la mesure où vous pouvez me mener à l'Alligator...
- Hi, et qu'est-ce tu lui veux donc, à l'Alligator?
- Lui parler, discuter affaire...
- Tu serais-ti pas un envoyé d'l'Empire pour t'en débarrasser discretos par hasard?"
Derrière moi, j'entends le bruit d'une arme qu'on recharge. Un gros calibre.
"Tu sais p'tit gars, nous les estrangers comme toi, on les bute... T'as une dernière volonté?
- Mouais..."
J'ai intérêt à trouver un truc et vite...
"...mon trip à moi..."
Ils sont 4 derrière, lourdement armés, bien entraînés...
"...c'est..."
Gagner du temps...
"...survivre à tout prix!"
Je me retourne. Ils sont bien quatre. Que la fête commence. L'un d'eux panique et commence à tirer. Pas assez précis. Je me carapate sur le côté. Il s'est affolé, et n'arrive pas à me cibler. Bien. Je convoque Karakal. Je le sens en moi. Je sens son agilité, sa puissance aussi. Le vent commence à souffler. Tout le monde s'arrête de bouger. Ils ont compris. En l'espace d'une seconde, aucun de mes quatre lascar n'est encore debout. On se bat difficilement le coeur arraché. Je me retourne vers les autres villageois. Un, deux, trois, quatre, cinq, et six. Ils subissent le même sort. J'arrive à contrôler le loup pour éviter de manger les coeurs. J'ai la nausée pendant trois jours si je le laisse faire. Il n'est pas content, il me quitte, encore une fois. Je tombe à genoux. Quitter Karakal est toujours épuisant.
D'autres villageois sont sortis après tout ça. Je ne sais pas pourquoi, mais ils m'ont recueilli. Moi, je suis tombé dans les pommes. Plus tard, ils m'ont avoué être plus ou moins pris en otage par les sbires de l'Alligator, je leur avais donc ôté une sacrée épine du pied. Je me souviens plus de rien, à part de quelques... hum... scènes de nuit avec une autochtone. En fait, je me suis réveillé vers la fin de l'après midi. Les trafiquants n'avaient pas apprécié ce que j'avais fait à leurs potes du village. Je me suis précipité dehors, voir ce qui se passait.
"Putain de bordel..."
Devant moi, la moitié du village était en train de brûler. j'ai vu la fille avec qui j'avais passé la nuit se faire égorger, sous mes yeux. C'est à cet instant précis que j'ai compris que le cauchemar ne faisait que commencer. Les marais de Kobaba cachaient plus de secrets qu'ils n'en avaient l'air...



A suivre.
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MessageSujet: Re: Le Bestiaire   Le Bestiaire Icon_minitime09.07.09 12:41

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MessageSujet: Re: Le Bestiaire   Le Bestiaire Icon_minitime03.05.10 15:53

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