New Twuliplanet: Histoire et Géopolitique

Ce précis vise à clarifier la longue histoire de Twuliplanet après le Cataclysme, afin de mieux comprendre les tenants et aboutissants de ce nouveau monde. Vingt-sept siècles d'Histoires s'étant écoulés, dans un monde à reconstruire ayant perdu 97% de sa population, transfiguré géographiquement, passant de six continents à un seul, trop d'événements se produisirent pour que l'on puisse les passer sous silence.

Cet ouvrage ne narre pas seulement la reconquête du monde par les fiers habitants des vestiges de Minas Twulipine. Il prend à part le point de vue de chaque nation ayant prospéré - ou non - durant les 2700 ans que traversa la planète mère de tous les Twulipiens. Chacun des quinze états actuels y trouve son compte. En voici dés maintenant la liste:

- Minas Twulipine District et Territoires Fédéraux (capitale: Minas Twulipine)
- Dûché d' l'Est (capitale: Central Twulipe)
- Dûché du Sud (capitale: Clévian)
- Dûché de l'Ouest (capitale: Pyata)
- Duché du Nord (capitale: Layak)
- Condria Island (capitale: Twilight City)
- Terres Gelées (capitale: Galone)
- Rundélie (capitale: Promontoire)
- Tuvia (capitale: Plantomac)
- Sylve (capitale: Sarland)
- Sotowan (capitale: Stacles)
- Albalan (capitale: Zoï)
- Kaa Shankar (capitale: Vecta)
- Chardon (capitale: Chardon)
- Archipel d'Oren (capitale: Odon)
- Archanée (capitale: Ashna)
- Velhnor (capitale: Velhnor)
- Pays de Gihim, également appelé Mortracem (capitale: Gihim Goroth)

Rappelons maintenant les circonstances de renaissances du monde actuel. Nous sommes au point 0 (p0), transition entre l'an 1 AA (Ante Apocalyptus) et 1 PA (Post Apocalyptus). La manifestation de l'Apocalypse sur Twuliplanet est appelée par les historiens 'Cataclysme'. C'est cette dénomination que nous utiliserons dés maintenant, de même que le calendrier apocalyptique (AA/PA). Ce Cataclysme correspond à la chute de l'astre lunaire, qui elle même engendra un formidable nuage de cendres et surtout un remodelage complet de la surface terrestre. On passa ainsi de six à un seul continent.

Spoiler:

Ces catastrophes et celles qui en découlèrent (séismes, éruptions...) rayèrent de la carte la majorité des grandes agglomération urbaines twulipiennes. En fait, seules Twuliplanet et Twilight City furent épargnées, renvoyées à l'extrêmité ouest du continent unique. Ne lambinons plus, voici la nouvelle carte du monde.



Nous ne détaillerons pas plus avant la géographie de Twuliplanet; cet ouvrage s'intéresse d'avantage aux circonstances de fondation du Royaume Fédéral Planétaire Twulipien qu'au milieu de vie des Twulipiens. C'est ainsi que vous découvrirez, pas à pas, nation après nation, le trouble passé de notre peuple. Bonne lecture.

*lis le bouquin attentivement*

J'ai longtemps hésité afin de savoir par quelle nation commencer pour décrire l'histoire de Twuliplanet. Commencer par les Vermillons aurait été, à mon sens, une erreur: à quoi bon commencer d'entrée par les "gagnants"? Le reste n'aurait été que fioritures... J'ai donc choisi de débuter par l'un de leurs plus grands opposants, sans nul doute le plus complexe, le plus menaçant, dont la chute marqua un tournant dans la "Reconquête" dont sont si fiers les Twulipiens actuels.




Et pour l'éternité, ils plieront le genou devant la toute-puissance du Royaume de Layak-Savender!

- Sendoro Léon, XXIIeme Roy du Royaume Libre de Layak-Savender

Le Sotowan est une nation fondée aux alentours de 430 PA, vaincue et annexée par le Saint Empire de la Twulipe officiellement en 2216 PA, il y a environ cinq siècles. On lui attribue, à raison, de nombreuses particularités: son régime politique républicain, original pour l'époque, le fait que deux races (humains et démons) y cohabitent, l'équilibre entre les diverses puissances... En voici une description exhaustive.

Superficie: 2,9 millions de km²


Frontières

Le Sotowan est l'état dont les frontières sont les plus difficiles à définir. Globalement, on dit qu'il s'étend de la jungle du Kaa à l'est aux monts Joldrev (point culminant à 1409m) à l'ouest. On le limite à la mer au nord, à la rencontre de la Mer Opale et de la Mer d'Oren, ainsi qu'aux Alpes Méridionales (point culminant: 4975m) au sud. Cela dit, au fil des campagnes, victorieuses ou non, en Sylve, la frontière ouest a énormément varié, allant jusqu'au fleuve Yogna lors de l'âge d'or soto, vers 1800 PA, à quelques kilomètres seulement de Sarland, capitale de l'état voisin! La frontière actuelle a été fixée à l'orée de la Forêt Deneviane.

(image à venir)


Géographie

Le Sotowan est globalement un état de plaine, si l'on accepte la rocailleuse partie occidentale au pied des monts Joldrev. Globalement, ce sont des terres peu fertiles, de type toundra au nord, plaines continentales au sud. Aucun fleuve majeur ne traverse ces terres, ce qui contribue à l'aridité des terres. Voici quelques lieux notables, du nord au sud.

La côte nord est un endroit désolé, mais la Pointe de Hekken rend cet endroit plutôt magique. On y assiste en effet à un spectacle grandiose: la rencontre de deux grandes mers: la Mer Opale à l'ouest, portant les courants glaciaux venus de la banquise au nord, et la Mer d'Oren, plus salée et plus chaude. La différence de température et de densité provoque régulièrement des phénomènes grandioses, bien que propices aux tempêtes. la navigation conventionnelle est quasiment impossible aussi, raison pour laquelle les puissants croiseurs de la Navy Vermillonne n'attaquèrent jamais le Sotowan.

Un peu plus au sud, on trouve les Monts Joldrev, petites montagnes largement érodées par le temps. Si ces massifs peuvent sembler dérisoires, le climat y est extrêmement rude, combinant le froid glacial du nord et les dangers de la montagne, les rendant impraticables en hiver. Ils constituèrent ainsi un atout défensif majeur pour les sylviens lors des attaques soto, et vice-versa.

Lovée entre le piémont et le littoral nord, la plaine de Smyrne s'étend dans tout le centre-nord du pays, et ce jusqu'à l'orée de la jungle du Kaa à l'est. La dichotomie mer opale/mer d'Oren permet d'assister à un nouveau phénomène intéressant: le climat peut varier de façon incroyable en quelques instants, et à quelques centaines de mètres d'intervalle, les dépressions occidentales et les anticyclones orientaux se livrant une guerre sans merci. Ce qui dévaste en règle générale la végétation, et accouche régulièrement de violents orages.
C'est dans ce décor insolite, et pourtant assez agréable, notamment en été, que se dresse la première grande cité soto: Smyrne. Il s'agit de l'une des cité-états à l'origine de la fondation du Sotowan, au style bien particulier: hautes murailles, architecture à la fois antique et moderne, très orientée vers la fonction militaire. La puissance martiale de Smyrne fit trembler les dirigeants les plus. On y reviendra.

En descendant vers le sud, on en arrive aux plaines leïsannes, au climat bien plus clément. Elles furent le théâtre de nombreuses batailles.
On y trouve notamment la seconde cité-état fondatrice du Sotowan, Angoba. Cette cité raffinée, moins rude que Smyrne, n'en est pas moins une grande puissance militaire, capable de résister aux assauts les plus violents, si bien qu'elle fut surnommée la Vierge de l'Orient, jamais prise, toujours fière. Il s'agit également de la cité la plus riche de la Twulipie Orientale, drainant une grande partie du commerce de cette partie du continent.
A environ trois-cent kilomètres au nord-est-est se trouve la capitale de l'état, Stacles, où siègent le Chancelier et les divers conseils de la république. Basée plus en retrait, vers l'ouest, cette paisible cité agricole de la province de Leïsa fut érigée au rang de capitale par les trois cité fondatrices, désirant bâtir leur lieu du pouvoir sur un terrain neutre. Moins militarisée, Stacles connut un essor fulgurant lors de l'âge d'or de la Chancellerie, entre 1300 et 1550 PA. C'est aujourd'hui l'une des capitales du luxe de Twuliplanet. A visiter pour tout amateur d'architecture.

A l'est, le climat se réchauffe, et on commence assez vite à apercevoir l'orée de la jungle du Kaa, au nord, typique des jungles amérindiennes sur Thair. Plus au Sud, la morphologie change: le climat est plus frais, et c'est l'orée de la Forêt de Chardon qui point à l'horizon. La végétation y est curieusement plus occidentale, bien que sous des latitudes plus propice au développement d'une jungle. Nous expliquerons ce phénomène plus tard.

Revenons aux plaines leïsannes. Au sud de celles-ci, on arrive aux plaines dolaneviennes, sur la rive droite de l'Udrenev, affluent du fleuve Yogna. Le piémont alpin est également proche. On est au niveau du tropique Nord. Le climat est particulièrement clément, les influences tropicales étant compensées par l'air froid venu du nord et de la montagne. Ici se dresse la troisième cité-état du Sotowan: Dolanev, la ville des ingénieurs, bâtie tout en métal dans le cratère creusé par l'un des fragments de l'astre lunaire.


Découpage

Le Sotowan se divise en six provinces.

Smyrne
La région nordique, rude, aride, à l'image de ses habitants. Elle est dirigée depuis sa création, vers 18 PA, par un démon venu des enfers, Tyran de Smyrne. Il est à noter que "tyran" est à la fois la distinction du chef d'état et son nom. Smyrne a connu de nombreux tyrans, mais il s'agissait à chaque fois d'un démon, abandonnant selon la tradition toute identité et tout titre infernal pour se consacrer à sa fonction de chef d'état. Il n'y a plus de Tyran à Smyrne depuis sa chute, au printemps 2215 PA. Il s'agit là de la plus grande puissance militaire du pays, et probablement de l'Orient. Selon la légende, l'armée levée par le Tyran en 1804 PA aurait pu, si elle avait remporté la victoire lors de la mythique bataille de Sarland (voir ci-après), marcher sur Minas Twulipine.
Si l'idée qu'un tyran règne sur une cité peut sembler contradictoire avec la tradition républicaine du Sotowan, il est important de souligner que ce personnage ne gérait que la partie militaire et les décisions d'urgence. Les affaires courantes, les lois régissant la ie quotidienne et le commerce étaient gérées par des bureaucrates élus.
La province de Smyrne n'ayant que très peu de ressources naturelles à exploiter, elle fut, selon les dires d'un Tyran quelconque, condamnée à l'expansion perpétuelle. C'est ainsi que, bien que bénéficiant du soutien quasi-inconditionnel d'Angoba, et régulièrement du Dolanev, la majorité des campagnes militaires du Sotowan furent initiées par les smyrniens.


Angoba
De Vionine en 13 PA à Linus jusqu'en 2216 PA, nombreux furent les dirigeants de la fière province d'Angoba. La plus exposée aux invasions. La plus enviée. La plus riche, tout simplement. Si Smyrne était plutôt portée sur l'offensive, Angoba n'eut de cesse d'attaquer pour défendre son territoire, si bien qu'à seulement trois reprises (dont une fois par les smyrniens au premier siècle de notre ère) des ennemis se retrouvèrent aux murailles de la Vierge d'Orient. En vain. Toujours les assauts furent repoussés.
Angoba est le point névralgique du commerce oriental. Les richesses du Kaa et de l'Albalan en partance pour l'ouest y transitent, faisant fructifier les affaires des marchants locaux. Ajoutez-y des ressources naturelles (cuivre, bois, métaux précieux dans le nord, agriculture dans le sud) intéressantes, et vous obtenez un état riche et puissant, la capitale de l'Est.
Il est à noter que la plupart des membres du Solezaï (voir ci-après) vivaient à Angoba, bien que siégeant à Stacles, ce qui contribua largement à l'invulnérabilité de la cité. Contrairement à Smyrne, le seigneur d'Angoba est élu, mais parmi l'élite démonique uniquement. Les magistrats et les petits seigneurs de province sont quant à eux élus au suffrage universel.


Dolanev
La cité la plus au sud, au climat le plus agréable. Fondée un peu plus tard que les deux autres, vers 130 PA, par quelques humains fuyant le régime en train de se créer à MT. Ils s'allièrent avec des démons, dont le plus notable reste Foltsar (178-1083 PA), qui régna presque un millénaire. Contrairement aux deux autres cités fondatrices, Dolanev fut dirigée par des humains. C'est toutefois un démon qui assista à la chute de sa cité, en 2213 PA (le sacrifice du Dolanev, voir ci-après), Kred. Dolanev est une province ayant vécu pour et par sa métallurgie, les alpes offrant de multiples mines ayant permis le développement de la cité éponyme et des machines ayant fait la réputation de la région. Toutes élections, du chef de la cité aux bureaucrates, en passant par les juges, se font au suffrage universel.


Leïsa
Leïsa est la province dans laquelle se trouve Stacles, la ville de toutes les institutions de la République. On y trouve la Chancellerie, le Conseil Solezaï et le Conseil de la République. La cité développa par ailleurs au cours de son existence une puissante industrie du luxe (soie, bijoux...), qui alla enrichir les étals des marchands d'Angoba.
Mais on trouve aussi Leïsa, où se trouve le Sanctuaire Solezai, haut lieu de l'ordre politico-religieux du même nom, que nous aborderons plus tard, ainsi que de multiples cités plus ou moins indépendantes.

La Marge Occidentale
Région longtemps instable, englobant majoritairement des territoires conquis au voisin, le Royaume de Sylve, par l'armée soto. Le Sotowan tenta d'y instaurer la démocratie, ou à défaut la république, avec un succès plus ou moins contestables. Certains territoires furent annexés, d'autres clamèrent toujours leur indépendance vis à vis du Sotowan, et parfois même de la Sylve, se proclamant cités libres. Bref, un territoire de chaos politique.

La Marge Orientale
La jungle, quelques parcelles de terres disputées au Kaa Shankar lors de la campagne d'Orient, la jungle, quelques villages rattachés au Sotowan, la jungle, un ou deux méandres du fleuve Lezo-Raone, et encore la jungle.



A suivre (histoire, politique et institutions).

Histoire du Sotowan

Il est important de comprendre que, comme toute la planète, le Sotowan est (re)parti de zéro après le Cataclysme. Ainsi, il ne faut pas s'étonner si l'histoire de toutes les nations de New Twuliplanet commence à P0. Dans les premiers temps ayant suivi la destruction du monde, des nations furent fondées non pas par des gens à la recherche d'une société structurée, mais par des hommes et des femmes voulant échapper à l'influence des Twulipiens anciens, et donc de Minas Twulipine. Plus que toute autre nation post-apocalyptique, le Sotowan illustre parfaitement cet état de fait, d'abord avec ses cités libres, indépendantes et anarchistes, puis avec sa Première République, mais surtout, du quinzième au dix-neuvième siècle PA, son appartenance au puissant royaume de Layak-Savender, qui aurait pu prendre le contrôle de la planète... Je vous laisse découvrir cela par vous même...

Les Cités libres
P0 à 348 PA

Dans les mois qui suivirent le Cataclysme, le gouvernement Tw, extrêmement affaibli, réquisitionna tous les véhicules de type "hover" pour parcourir la planète, fonder des camps de réfugiés, et tutti quanti. Ils furent accueillis au Sotowan avec des balles de calibre 16 et des lasers. Le ton était donné: le Sotowan allait devenir une épine dans le flanc de Minas Twulipine. La majorité des usines d'armement de la planète ayant été détruites (les autres brûlées par des fanatiques pacifistes), il fallut tout reprendre à zéro: cultiver la terre à la main, se battre avec des épées et des haches, bref, comme partout sur la planète, on recula de plusieurs millénaires...
Des milices commencèrent à s'organiser autour des quelques caïds possédant jeeps et fusils d'assaut. Très vite, des campements regroupant les survivants se constituèrent, et on assista à la fondation d'une multitude de villages sur le territoire de l'actuel Sotowan, majoritairement dans la région des plaines leïsannes. C'est d'ailleurs le regroupement d'un certain nombre de ces villages qui aboutit, en 13 PA, à la naissance d'une première ville fortifiée, les locaux ayant vite compris qu'il valait mieux se regrouper derrière des palissades que de s'exposer aux assauts des pillards, activité florissante en ces temps troublés. La cité protégée offrant de meilleures chances de survie que les villages isolés, sa démographie augmenta assez rapidement, jusqu'à devenir une ville digne de ce nom... Angoba était née. Sur le même modèle, on assista, en 18 PA, à l'émergence de Smyrne, au détail près que dans le nord, la réunion devint très vite indispensable à la survie, tant les intempéries et les brigands rendirent la vie des gens plus "honnêtes" difficile.
En 15 PA, un phénomène qui allait transformer en profondeur le Sotowan se produisit. Aux alentours de Leïsa, un certain nombre de démons (leur nombre reste à ce jour inconnu) sortirent des enfers. La raison de cet exode infernal reste inconnue, mais il apparait aujourd'hui clair que les démons savaient où ils mettaient les pieds: de nombreux témoignages d'époque parlent "d'êtres particulièrement sombres et agressifs se dirigeant sans hésitation vers les nouvelles cités". A l'hiver 18, six démons entrent à Angoba, trois à Smyrne. D'autres restent en Leïssa et fondent la cité éponyme. Très vite, des liens forts se tissent entre les humains locaux et ces visiteurs, débarqués sans intentions belliqueuses, mais au contraire prêts à travailler à l'essor des cités libres et de leur idéal anarchiste.
Etrange, me direz vous, mais il est à noter que les quelques démons ayant le droit de fouler la surface de la terre depuis l'avènement de Lérhan (se référer à la littérature pré-apocalyptique) présentèrent souvent cette propension à se mêler aux hommes, voire à fonder leurs propres nations. C'est ainsi que le 19 du deuxième décan 18* fut conclue la Prime Alliance à Smyrne, liant hommes et démons, et plaçant un démon sous le trône, jurant de mettre son pouvoir au service de son pays et de ses hommes. Le Tyran était né, la cité à peine fondée. Très vite, une élite démonique se dégagea. Elle ne devrait jamais flancher. On peut noter qu'aucun accord de ce type ne fut conclu à Angoba. Cette entente prospéra durant environ un siècle, jusqu'à la Guerre du Savender.

Le Savender est le nom donné au territoire englobant Smyrne et Angoba. En 97 PA, les smyrniens, désireux d'étendre leur territoire et de prendre le contrôle de la région, décident de s'attaquer à Angoba. Menés par le démon Holovitch, cinq mille hommes se dirigèrent vers la cité au sud (considérant que la population de la région de Smyrne avoisinait alors les 14000 têtes, on se figure bien que c'est assez conséquent...). Durant sept mois, du troisième au dixième décan 97, Holovtich et ses hommes assiègent Angoba, en vain. Les angobans se réfugient derrière leurs palissades et tiennent bon. La bilan de cette première bataille est de plus de 3600 morts ou disparus, essentiellement smyrniens, le plus grand massacre des trois premiers siècles de l'ère PA.
L'année suivante, en 98, donc, Soronine, démon seigneur d'Angoba décide de lancer un raid punitif sur Smyrne. Il équipe ses hommes d'armes laser trouvées quelques mois plus tôt dans un bunker isolé à quelques lieues de la cité. Deux mille fantassins partent pour Smyrne au quatrième décan 98. Au sixième décan, pour la première et unique fois de son histoire, la cité nordique tombe entre les mains de l'ennemi. Affaiblis par la campagne d'Angoba, sous-équipés par rapport aux angobans, les hommes d'Holovitch n'ont d'autre choix qu'abdiquer. Un traité, qui sera, à la grande surprise es observateurs actuels, quand on connaît l'irrespect total des sotos pour tout ce qui s'apparente à une loi, surtout venue d'un ennemi, est alors mis en place: les angobans occuperont Smyrne pendant dix ans, et la cité devra payer une dîme sévère durant toute cette période, après quoi sa liberté lui sera rendue. Ce traité, qui peut sembler anecdotique, va pourtant présager la république de Savender... Mais n'allons pas trop vite en besogne. La guerre du Savender prend ainsi fin. Les deux cités se côtoieront ensuite pendant près de trois siècles, sans qu'un événement notable pour les non-spécialistes de la région ne se produise.

*Une année est divisée en 10 décans de 36 ou 37 jours, le premier décan débutant au solciste d'hiver.



A suivre.

Grande Guerre d'Orient et Première République
349 PA à 399 PA

En 349 PA, les cités de Smyrne et d'Angoba, tout en évoluant parallèlement, tissent de forts liens commerciaux entre elles. Dans le même temps, la cité de Leïsa commence son émergence comme capitale religieuse de tout l'Orient, concurrençant directement les Fontaines*. Il est par ailleurs à noter que c'est à cette époque là que se propage le culte occulte solezaï, religion prônant le retour du prince de la nuit et la pacification du monde en attendant son avènement.
C'est également à cette époque qu'éclate la première grande guerre digne de ce nom à l'est du continent unique de Twuliplanet, la Grande Guerre d'Orient (pas plus bête...).

Grande Guerre d'Orient

Belligérants:
- Alliance du Savender (alliés)
- Royaume de Lowverdane (alliés)
- Royaume de Carvin Kaa (ennemis)
- Duché de Walenburg (ennemis)
- Nomades de Setening (ennemis)

Voici une carte grossière représentant l'Orient à l'époque.



Carrés: principales cités de l'époque.
Cercles, noms de villes entre parenthèses: cités trop éloignées du conflit ou de très faible importance à l'époque, représentées pour situer le lecteur.
En vert: Duché de Walenburg
En beige: territoires de nomades setening
En indigo: Royaume de Lowverdane
En rosé: Zones d'influence de Smyrne et Angoba
En hachures roses: territoire considéré comme appartenant à l'alliance du Savender, soit par les villageois locaux se revendiquant de cette appartenance, soit par les belligérants afin de justifier telle ou telle stratégie militaire.
En jaune: Royaume de Carvin Kaa.

Détaillons rapidement lesdits belligérants.


Confédération du Drapeau Rouge
Ainsi appelée car les trois peuples réunis sont cette bannière arboraient de grands oriflammes rouges en signe de ralliement.

Le duché de Walenburg présage ce qui donnera plus tard la Sylve, après les grandes purges de 1018 et 1054. Occupé en ce temps là uniquement par des humains**, ce duché déclara le guerre à Angoba dans le but d'étendre son territoire et d'obtenir la mainmise sur le commerce oriental. Voir histoire de la Sylve pour de plus amples références.

Les nomades Setening représentent l'un des deux peuples nomades encore réellement présents à cette époque, avec la Horde, de sinistre mémoire***. En conflit avec les seigneurs du Lowverdane, ils se mirent en tête de remonter vers le nord à la recherche de nouvelles terres où faire paître leurs troupeaux de chèvres et poursuivre leurs pillages. Certains arrivèrent tout de même aux portes de Smyrne. Spécialistes de l'archerie montée et de la cavalerie légère, sans négliger les quelques hovers et jeeps lourdement armées récupérées de l'ancien temps, ils infligèrent de lourds dégâts aux deux cités libres.

Royaume de Carvin Kaa: grande puissance de l'époque, une grande partie sera plus tard annexée au Kaa Shankar. Ce territoire, à cheval sur la jungle et les terres arides du nord-savender, se mit en tête de conquérir le Savender en partant du nord afin de faire face à la famine due à la très forte hausse démographique de cet état et à la mauvaise adaptation au milieu tropical. Ceci en même temps que la Grande Campagne du Nord lancée par le Tyran en 351 PA.


Alliance du Fer
L'alliance du fer représente l'union entre les villes de la Très Vieille Alliance, à savoir Smyrne et Angoba (voir ci-après) et celles du royaume de Lowverdane, qui deviendra très vite la province du Dolanev.

Alliance du Savender: voir ci-après.

Royaume de Lowverdane: royaume constitué en 302 PA (36 du premier décan) par le rassemblement des grandes villes minières de la région (citons Lowverdane, Dolanev, Langlev, Nistegrad, Yvangrad...). Célèbre pour ses mines de fer et ses aciéries, puis pour ses ingénieurs et artilleurs, ce royaume éphémère ne dura guère...



A suivre.