Future Apocalypse

Le jeune homme fait évaporer ses larmes en serrant la femme affaiblie dans ses bras amples et fermes. La vie qu'il a vécu dans ce champ de ruine a fait de lui un démon complet et efficacement entrainé à l'art de la guerre.

Mais même un démon peut pleurer, apparemment..


Tu n'es pas obligée de m'aider...J'en ai assez de voir les gens de mon entourage souffrir et mourir...

C'est à leur tour.

Baskervil. Va chercher.

L'Ombre de Caym brule et se consume. Un Baskervil enfammé en sort. Katarina reconnaît le chien de Léhran. Apparemment le vieil homme prête au jeune son propre toutou par le biais du fragment de son âme contenu dans Enryuu.

Le chien brise un vitrail et revient rapidement abrc trois corps dans ses gueules. Civils de Nibelheim? Soldats? Comme la révélation qui va suivre le montre, cela risque de peu importer...

Ces vermines ont perdu, Kat. Leur Dieu est mort. L'engeance qui les manipulait aussi. Pourtant, la nouvelle de leur défaite les pousse à organiser des suicides rituels de masse dans les rues de leur trou qu'ils appellent une capitale...Leur Chaos part ainsi vers Twuliplanet.

Ils veulent transformer Twuliplanet en un portail de Chaos gigantesque et jamais vu encore...

...Mais ça n'a aucune importance. Il te faut reprendre des forces. Ouvre la bouche et dis moi...Aaaaaaah...

L'ironie de l'Empereur qui nourrit sa servante avec un oeil arraché à un ennemi par son chien ne sera pas perdue pour la Shinigami aux cheveux courts...

Je ne m'arrêterais pas...
.. Pas tant que mes ennemis ne seront pas détruits.

Cela étant dit..."Demain" est finalement arrivé...Après 11 ans...?

La Scythe, encore nerveuse et fragile, tente instinctivement de reculer en sentant les bras de Caym l'enserrer, un petit hoquet de surprise échappant de sa gorge douloureuse. Elle se ressaisit néanmoins rapidement, acceptant d'abord passivement cette marque d'affection. Étrangement, si l'étreinte ferme mais douce de ses bras musclés est naturellement rassurante, c'est avant tout les souvenirs du gamin turbulent et enjôleur à qui ils appartenaient jadis qui la calment.

- Mon petit prince... Ces mots lui en échappent en un murmure si faible qu'il pourrait être confondu avec la chant lointain du vent. Vous aider est ma seule ambition.

En un geste inhabituellement familier et affectueux, elle pose la tête sur son épaule, fermant même les yeux. Au fond d'elle, elle aimerait presque que ce soit son tour de se faire bercer jusqu'au sommeil... Mais elle n'a certainement pas ce luxe.
Ses priorités sont ailleurs. Elle se recule, l'air toujours légèrement chancelant, et avise l'incarnation fulgurante du chien de Léhran, né de l'ombre de son sauveur. À peine a-t-elle le temps de tendre une main vers lui qu'il s'échappe par une fenêtre, afin de revenir presque immédiatement, chargé de trois cadavres d'apparence relativement fraîche.

- Oh, mon Baskervil... Bon toutou.

Toujours soutenue par son prince, Katarina s'approche de son repas, avide, mais ne l'attaque pas avant de grattouiller généreusement l'énorme canidé derrière l'oreille. Ce dernier lui rend un affectueux coup de langue en retour, sa queue s'agitant rapidement de droite à gauche. Visiblement, l'invocation n'a pas pu oublier l'une de ses maîtresses, malgré sa longue absence. Malgré l'attention qu'elle accorde à Baskervil, elle demeure à l'écoute de Caym, acceptant ses explications comme autant de faits parfaitement prévisibles. Elle a connu Nibelheim de près, après tout; si la nouvelle de leur échec lui procure une certaine joie, certes estompée par des années de pure fermeture mentale et émotionnelle mais tout de même rare au point de lui paraître surréelle, elle n'a jamais douté que la victoire de Warz lui coûterait un prix énorme et cruel. Le comportement désastreux de ces cloportes n'ayant même pas la décence d'accepter leur défaite n'est pas une surprise pour elle - il s'agit simplement de conséquences supplémentaires à ses propres échecs.
Des conséquences qu'elle comptait maintenant corriger.

Sans relever l'absurdité de la situation, ni même songer à s'en offenser, la Shinigami accepte l'oeil que lui tend son interlocuteur. Cette simple collation, rapidement terminée, semble pourtant suffire à lui procurer un regain surprenant de vitalité. Soudain habitée d'une nouvelle énergie vorace, elle plonge ensuite sur les corps qui lui sont si gentiment offerts, les vidant de leur sang avec un appétit féroce. Chaque gorgée lui fait prendre des couleurs, menant sa peau cadavérique, presque verdâtre, vers sa blancheur naturelle, pâle mais non point maladive, un teint rosé sous-jacent commençant même à faire son apparition.
Ce repas bizarrement agressif est terminé aussi rapidement qu'il a commencé. Repue, Katarina se relève, la bouche, le menton et une partie de la gorge complètement couverts de sang. D'une main, elle retire la cape de Caym de ses épaules et la lui tend à nouveau. Sa nudité récidiviste révèle que si son corps a effectivement connu un apport bienvenu d'énergie et de vigueur, il reste néanmoins partiellement abîmé. De nombreuses cicatrices, d'une couleur chair effacée mais encore parfaitement visible, le parsèment encore, traces indélébiles de son passage aux cachots de Nibelheim.

- Merci, mon prince. Je peux me vêtir convenablement, désormais, dit-elle d'une voix maintenant ferme, pleine et assurée.

Chose dite, chose faite : Katarina matérialise aussitôt une tenue à son goût autour de son corps, l'un des seuls tours de passe-passe purement créatifs de son arsenal autrement voué à la destruction. Ses goûts n'ont pas changé avec le temps ; c'est encore une robe, à la fois élégante et curieusement conservatrice, n'exhibant aucune chair inutilement, qu'elle choisit en tant que tenue, complétée par des collants et des gants imitant une fine dentelle aux motifs mystérieux. Cette fois-ci, le noir prédomine clairement, rehaussé de touches rouges et dorées - les couleurs de l'Empire, utilisées avec parcimonie et grâce. L'ensemble, malgré que l'on pourrait s'attendre à ce qu'il évoque des images d'une féminité "traditionnelle" et fragile, lui donne plutôt un air étrangement officiel, voire imposant.
Tout du moins en apparence, Katarina Svetlana est de retour.

- 11 ans... Voilà donc combien de temps il s'est écoulé ici. Onze années que j'aurais pu épargner à notre Empire, avec un peu plus de discernement... Elle soupire. Mais vous avez déjà vaincu, mon prince. Leur chef est détruit, leur ambition n'est que du vent. Ensemble, nous mettrons fin à leur misérable petit plan. S'ils pensent pouvoir employer le Chaos contre nous, ils se fourvoient complètement. Ses yeux gris s'attachent aux prunelles de Caym. Je vous suis jusqu'au bout.

Caym lui-même écrase un autre oeil frais pour le consumer tel du jus de tomate. Ce que Katarina ne finit pas, la graisse et les os; sert de collation à Baskervil comme le veut la tradition. Il regarde la Scythe se nourrir, avant de détourner sa tête pour remettre sa cape et son masque. Masquant peut-être sa pudeur adolescante par le geste de remettre son équipement.

Nous avons tué nombre d'ennemis et deux êtres de niveau quasi divin...Pour trouver la personne qui avait vraiment tout orchestré et qui a usurpé le pouvoir de Dieu. Ce n'était pas la personne qu'ils vénéraient, mais sa femme qu'ils croyaient morte, dans leur religion ordurière...

...Quelle surprise extraordinaire.

Toute religion est bonne pour la pile à ordure. Tout Dieu désigné doit être déchu. Les patates doivent devenir leurs propres Dieux et dominer la mort elle-même...Mais je ne t'apprends rien, non?

Je me suis entraîné avec le Fondateur récemment. Le Chaos etait si perturbé qu'accéder au Royaume complet était impossible. Nous avions besoin d'un de ses artéfacts pour retrouver le contact. Et j'ai appris notre Credo de la part de Saya, si tu te souviens d'elle...

...Ni Zelcher, ni la plus agée des servantes, madame Miranda n'ont survécu.

La jeune Shinigami blonde qui influait le temps...La petite rouquine qui avait une grande force et ne s'est jamais entrainée. Pourquoi l'aurait elle fait? Le Khan était le Phoenix et ne pouvait pas connaître la défaite, non? Et la plus agée des servantes, qui garda Hannibal enfant. Miranda n'avait pas d'autre pouvoir que son coeur maternel. Elle servit la famille à sa manière.

La seule émotion dans la voix de Caym à leur sujet est une froide colère...Mais Katarina peut deviner le volcan infernal que le garçon cache en lui. Il est plus versé dans le Chaos et le Credo Shinigami que Hannibal ne l'était, même en tant que Démon.

La paix relative avant Nibelheim avait peut-être emoussé les instincts d'Hannibal. Le prince qu'elle a devant elle est-il devenu une machine de guerre sans merci?

Nous avons une tonne de sujets à aborder...Je ne me souviens pas de tout le passé...Ni de comment mes parents étaient...Vaguement de toi, toujours dans ces ombres...Et de tes collègues, à part Saya, qui est maintenant notre Généralissime.

Le vieux titre militaire de Diabolo...

J'ai un vieux chasseur que nous avons rafistolé sur ce qui reste de Nabata. Avec une petite colonie de survivants assez...Originaux. Nous n'avons pas grand chose à faire ici...Ils sont en train de se tuer tous seuls, comme des grands.

Rentrons à la maison, Katarina....A moins que tu n'aies une autre idée. Peut-être devrions nous leur rendre une visite de courtoisie, pour admirer le spectacle et détourner ce Chaos.

Le jeune Khan tend sa main à la Scythe. Cette fois, un soupçon de chaleur résonne dans sa voix. Il est quand même le fils de son père au final...

À l'annonce de la mort de Zelcher et de Miranda, les traits de Katarina se crispent légèrement, bien qu'elle affecte un air neutre. Après tout, à quoi pouvait-elle s'attendre ? Il était déjà extrêmement heureux que ses deux protégés aient survécu à son absence ; s'attendre en plus à la survie de toutes ses collègues aurait été une marque d'espoir bien trop naïve pour son esprit torturé. Mais même si elle n'avait pas connu Zelcher autant qu'elle l'aurait voulu, même si elle n'avait jamais rendu à Miranda les affections particulières que la vieille servante lui démontrait toujours, leur mort pesait comme une défaite supplémentaire sur son âme fatiguée.
Deux autres erreurs irréparables qu'elle se devait de réparer. Servir l'Empire nécessitait parfois d'accomplir l'impossible.

- Nous avons effectivement... beaucoup de choses à nous dire. Votre père et moi... Nous n'avons pas eu la relation professionnelle à laquelle je m'attendais en entrant en fonction. Nous étions étrangement opposés à l'autre dans notre approche, dans notre vision, alors même que mon père m'a élevée précisément dans le but de le servir jusqu'à ma mort... Mais nous nous respections. Dans l'ombre, je faisais ce qu'il n'était plus à même d'accomplir en plein jour, mais qu'il savait être toujours nécessaire. C'était un homme admirable, mon prince... Malgré nos désaccords, je l'ai toujours admiré. Zelcher, Miranda... Elles aussi voulaient protéger sa vision jusqu'au bout, à leur façon. Je suis sûre qu'elles sont mortes comme elles ont vécu : en héroïnes de l'Empire.

Malgré l'apparence digne et réservée qu'elle réussit étrangement à se donner, la maîtresse Scythe se sent submergée par l'émotion. La honte de ne pas être morte auprès de ses collègues, la rage de ne pas avoir pu éviter le décès du Khan, le regret, le désespoir... la soif de vengeance.
Son esprit s'accroche à ce dernier désir comme à une bouée de sauvetage - le parfum de la revanche l'empêchant de se noyer dans un océan d'apitoiement. Voilà tout ce qu'il lui reste, tout ce qui sert d'obstacle aux 11 années de souffrances indescriptibles, dont le souvenir indistinct, étouffé par un effort d'auto-censure monumental, menace de la faire imploser à tout moment.

Voilà tout ce qu'il lui reste... Ça, et Caym. Son prince et son garde, son protégé et son sauveur. Cette pensée s'étend sur elle comme un linceul, frais et léger, l'aidant à garder le contrôle, à ne pas s'égarer dans la mare tourbillonnante de ses douleurs passées. Calmement, elle saisit la main du jeune Khan, lui adressant l'ombre d'un frêle sourire - le premier qui ait caressé ses lèvres depuis plus d'une décennie, à l'exception de quelques épisodes de folie passagère temporairement égarés de sa conscience.

- Il me tarde de rentrer à la maison, mon prince, mais vous avez effectivement raison : nous devrions rendre visite à ces créatures infâmes. Je veux voir de mes propres yeux leur état lamentable, savourer chaque goutte de leur désespoir... Mais, plus que tout, je veux me saisir de leur Chaos pour moi, avec votre permission. Une lueur carnassière dans son regard accompagne le maigre spectre de joie froide qui habite désormais son visage pâle. Leur mort, à l'inverse de leur existence pitoyable, servira au moins à quelque chose. Et avec tout ce Chaos, j'espère pouvoir vous être immédiatement utile, plutôt que de nécessiter un repos superflu. L'Empire m'a déjà attendue bien assez longtemps.

Caym prend son ancienne nourrice par la main et la guide hors de l'Église. Il prend soin d'y mettre le feu avant de partir. Sa façon de donner une forme de catharsis à la femme qu'il venait de secourir, tant bien même que cette catharsis aura une portée limitée. Il admire avec elle le brasier.

...Merci pour ces mots sur le passé. J'ai rencontré une version alternative de mon père qui avait tout autant le Phoenix que celle que tu as connue. Il était un démon etrange, peu preoccupé par noircir le monde dans une nuit de sang, mais c'était probablement du à la paix ordinaire et notre existence.

Si il n'avait pas eu de famille...Il aurait été probablement différent. Cela étant dit, au diable le passé. Le moment présent est celui de la chasse.

Caym court subitement dans la forêt de pin morte, ses sens en alerte, laissant derrière lui une nuée de Chaos invitant tout Shinigami à le suivre dans la traque. Un peu comme une trace laissée par une fourmi pour indiquer la prochaine proie à la colonie. Ils gagnent bientôt les murs blancs de Yahve, la capitale de Nibelheim.


La ville est déjà en feu et des habitants passent les portes en hurlant, certains étant massacrés quand même par des tourelles automatiques. Des cris d'agonie s'élèvent. Des prêtres encouragent des foules au suicide de masse. Des parents égorgent leurs enfants avant de se tuer rituellement. D'autres groupes se barricadent et résistent. Il est probable que l'état d'anarchie générale provoque d'autres incidents moins ragoutants, que l'on peut coupler avec la rareté des femmes.

La ville genere un torrent de Chaos épais et violent tel que Caym ou Kat n'en ont jamais vu. Leur sens sont presque consumés par l'énergie et leur soif est décuplée. Le sang coule déjà à flots dans les rues.

Soudain, le Prince qui se délectait discrètement du spectacle, perché sur le haut d'un arbre jouxtant les murs, craque.

Prêtre: DIEU EST MORT! NOTRE VIE N'A PLUS AUCUN SENS! LIBÉREZ VOUS DE VOTRE ENVELOPPE MORTELLE ET PASSEZ DANS L'AU-DELA! IL EXISTE UN MONDE OU JOHANN RÈGNE EN MAITRE!

IMITEZ MOI!

*le prêcheur s'apprêtait à se poufendre d'une dague mais.. *

Broken Arrow: Lucorial.

*...le coeur du prêtre est perforé par une copie de l'arme du Seigneur, tirée comme une flèche...il est paralysé de son autel*

*une ombre noire fond sur lui et lui dévore la carotide...*

*Caym prend son temps pour déchiqueter sa victime et la vider*

*le prince hurle soudain, sa peau brûlant du chaos...et il tombe à genoux sur l'estrade!*

La foule applaudit le spectacle macabre!

Péon: Si ce démon nous tue, nous allons mourir en martyrs!  

Péon 2: Le paradis et des vierges?  

Péon 3: JOHANN EST GRAND!  

Péon 4: JOYEUX JOHANN!!!  

*la foule charge Caym à terre avec leurs poignards rituels...le prince blessé répond avec...*

Alastor: Fyrmation.

*5 copies spectrale d'Enryûu suivent sa lame et il commence à massacrer et cuire les proies qui se jettent sur lui de sa lame Seigneuriale*

Katarina! Je sais pas ce qu'ils mettent dans leur Chaos, mais il est délicieux! Viens boire un ptit coup!

Le premier contact de Caym avec le Chaos Absolu du Bereich...Convoqué ici par les circonstances actuelles de cette ville damnée.