Tanas II

Katarina contemple le spectacle qui s'offre à elle, l'air pensif, sa main toujours posée dans celle du Baron. Une autre femme serait effrayée ou émerveillée; mais la Scythe n'est que... concentrée. Les majestueuses visions qui défilent deviennent progressivement comme parasitées par des taches encore plus noires que le vide de l'espace, comme si des vers cosmiques s'attachaient à cette toile et la dévoraient pour se reproduire à une vitesse phénoménale.

Il me semble, Baron, que vous ayez eu votre lot de contemplation. C'est peut-être pour ça que je vous intéresse autant. *elle sourit* Là où je vais, le chaos suit. Et, de ce que je semble comprendre de votre peuple, aussi immortel et parfait soit-il, il semble cruellement manquer de... désordre.

Les magnifiques paysages célestes sont maintenant entièrement remplacés par des milliers de taches grouillantes et scintillantes, comme si les deux guerriers se trouvaient à l'intérieur d'une antique télévision qui ne reçoit pas le bon signal. Puis...

Vous savez, quand j'étais petite, j'ai moi aussi tenté de mettre de l'ordre dans mon existence. De me perfectionner, de maîtriser l'intérieur et l'extérieur. En contemplant ma vie, les vies des autres, la vie.

Progressivement, le décor se reconstruit de lui-même, montrant une jeune fille pâle étendue dans l'herbe courte et violacée, contemplant un ciel aux cinquante nuances de gris. Autour d'elle, lentement mais sûrement, les brins d'herbe se noircissent et s'étiolent, comme pourris de l'intérieur par sa seule présence... Mais la jeune créature n'en a que faire, les yeux perdus dans le vague. Un être aussi sensible que le Baron ne manquera pas d'observer, dans son environnement immédiat, des milliers de minuscules taches noires qui apparaissent et disparaissent comme tant de parasites visuels. Il s'agit de Chaos pur, émanant d'une Katarina âgée de peut-être 12 ou 13 étés et s'échappant aussitôt vers le firmament.

À cet âge, je ne connaissais rien d'une vie ordinaire. J'ai grandi dans la guerre. J'ai été adoptée par un Immortel. J'ai bel et bien eu une famille, éventuellement. Mais chacun d'entre nous était une arme avant d'être un enfant. Oh, ne vous méprenez pas - je ne connais aucun ressentiment envers l'homme qui m'a élevée. Je connais son âme aussi bien que la mienne. J'ai douté, parfois, mais aujourd'hui... Je le comprends. Cependant...

Katarina s'assied à côté de son double immatériel, la contemplant avec un petit sourire triste.

Je ne connaissais rien des rires, de la joie, des bonheurs improvisés, des jeux dans la cour. Je ne soupçonnais même pas qu'une fille de mon âge puisse rêver de trouver l'amour, d'avoir des enfants ou d'être une princesse. Mes rêves n'étaient pas les miens. Alors, je... méditais. J'ai diffusé mon Chaos aux quatre coins de ce monde et, éventuellement, mon essence a été soufflée jusqu'aux confins du système. J'ai témoigné de la vie des autres; j'ai vu des amoureux s'embrasser entre deux taxis avant de se dire adieu pour toujours; j'ai vu un père pleurer son fils, perdu lors d'un combat invisible contre lui-même; j'ai vu des enfants se disputer avec tout le sérieux du monde pour des problèmes inexistants... Enfin, vous pouvez certainement vous imaginer tout ce que j'ai pu contempler.

Et au fil des années, j'ai formulé malgré moi une réponse à la question que je ne savais même pas me poser.

La Scythe caresse les cheveux de sa propre image et se lève pour faire face au Baron.

Quel est le sens de ma vie, Baron? Pourquoi suis-je née?
Une réponse possible s'incarne d'elle-même dans le désordre que j'inspire partout autour de moi.

Autour de la jeune fille, comme pour appuyer sa réponse, quelques oiseaux tombent soudain du ciel, leurs ailes remplacées par des jambes grossièrement humaines. L'illusion de Katarina, perdue dans ses pensées, ne réagit même pas. Cet événement est aussi anodin pour elle que le souffle du vent dans ses cheveux ou la caresse d'un vêtement sur sa peau.

Il n'y a pas de sens. Ni à la vie, ni à l'immortalité, ni à la perfection. Il n'y a pas d'ordre naturel aux choses. Peut-être ailleurs, mais... pas dans notre univers. Ici, toutes les règles sont faites pour être violées. Ou... pour être inventées de toutes pièces, puis abandonnées quand ça nous chante.

La Scythe saisit encore une fois la main du Baron, et cette fois-ci, c'est un regard profondément intense, brûlant de détermination, qu'elle pose dans les yeux du Baron.

Mes trois années de torture n'ont fait que confirmer ce sentiment. Je ne suis pas infaillible. Mais c'est cette même faillibilité qui rend la vie précieuse... n'est-ce pas? N'est-ce pas là... la seule beauté vraiment imperméable de cet univers cruel?
Vous en savez peut-être trop, cher de Cod. Vos yeux voient tout, vos pensées voguent en des endroits que le commun des mortels n'ose même pas imaginer... Peut-être qu'un peu de faillibilité, qu'un peu de désordre vous feraient le plus grand bien. Peut-être... que ça me ferait du bien, à moi aussi.

*elle hésite imperceptiblement, puis ajoute:* J'ai un Empire à servir et deux magnifiques bambins gorgés de Chaos à protéger. Mais ma vie n'a pas à leur appartenir en entier. Peut-être devrais-je... réserver un pan de mon existence pour libérer ma vraie nature. Celle qui n'a jamais apprécié l'ordre, quel qu'il soit.

*elle approche son corps immatériel et pourtant si chaud du Baron* Peut-être que le meilleur plan serait de ne pas en avoir, pour une fois. Comme leur de notre première rencontre, comme lors de ce combat absurde que nous avons faits pour notre propre divertissement, en oubliant tout le reste! *prononce cette dernière phrase d'un ton un peu plus aigu qu'à l'habituelle, visiblement gênée mais déterminée à en montrer autant sur elle-même, puis ajoute plus calmement :* Q-Que dites-vous d'un tel plan?

*ne pipe mot durant toute l'illusion de Kate*
*se contente de regarder, une expression d'une terrible neutralité sur la visage*
*il n'y a là ni tristesse, ni joie, ni surprise ; le Baron observe simplement*

Dans le mille, miss Zvetlana.
Il est, dans le vieux pays de Valan, une très ancienne maison dont la très orgueilleuse devise était "J'ai vu". C'étaient de nobles érudits, qui avaient parcouru le monde, lu des millions d'ouvrages, et pensé plus qu'à leur tour l'absurdité du monde. Ils souhaitaient ériger un modèle de société parfaite. Ce qu'ils n'avaient pas vu, en revanche, c'est que lorsqu'ils se soulevèrent pour l'indépendance de leurs idées, ils furent écrasés par leur suzerain. Certes moins philosophe, mais bien plus au fait que la force militaire ne se mesure pas par la théorie, mais par la sauvagerie des soldats.
L'ironie de cette histoire, c'est que l'antique devise des Valan fut conservée, et les observateurs y virent le cruel double sens. "Voyez ce qu'il advient lorsque de l'on défie la maison de Savender. Ou demandez aux Valan. Eux l'ont vu".

*sourit*

Je ne voudrais pas reproduire l'erreur de Valan.
Il est dans ce cosmos des suzerains qui pourraient nous broyer si l'envie les prenait...

*serre légèrement, quasiment inconsciemment, la petite main de Katarina*

Vous me plaisez, très sincèrement, objectivement. Vous réunissez tout ce que j'aime chez une Âme. Pas une esclave. Cela tient peut-être au fait qu'il y a très, très longtemps, à une époque antérieure à celle des Valan et des Savender, une femme dont la signature cosmique était extrêmement proche de la votre s'était éprise d'un homme qui en possédait une extrêmement proche de la mienne. Presque identiques, en fait. Il se peut que l'histoire cherche à se répéter...

*redresse le menton de la maîtresse Scythe avec deux doigts, avec une extrême douceur*
*le masque du Baron a disparu*

Vous avez visé juste.
Mon monde est fait de ligne cosmiques froides.
Nos temples sont faits pour durer éternellement, des enchevêtrements d'Âmes et de noeuds d'énergie fixés de façon extrêmement pérenne...
Le peuple Moho glisse vers l'immobilisme.

*est maintenant littéralement collée à elle*

Vous êtes ici dans le Quatrième Temple.
Montrez moi le Chaos. Montrez-moi comment il peut nous aider à trouver le sens qui nous échappe.
Et si vous le souhaitez, vous pourrez aussi me montrer les talents physiques d'un Seigneur Scythe.

*embrasse Katarina d'un léger contact labial, sans brutalité, avec raffinement*

Katarina répond au sourire du Baron par le sien, un peu moins assumé - elle est quelque peu chamboulée d'être livrée aussi clairement à un homme qu'elle connaît en fait assez peu, mais il y avait clairement, en ce geste, quelque chose de cathartique pour la Scythe.

*pensant furtivement aux entraînements avec Léhran, elle murmure, le regard en biais:* J'ai l'habitude de me faire broyer par mon suzerain, personnellement...

*reporte son regard sur son compagnon Moho* Objectivement, hein? *plisse légèrement les yeux* Vous ne manquez pas de culot, de Cod.

La guerrière sourit d'un sourire pleinement assumé. Le tourbillon de ses émotions ne cesse de la surprendre elle-même, mais elle a décidé de ne plus y faire attention. Non, elle préfère accepter l'étreinte du Baron et, séparant ses lèvres des siennes, elle ajoute:

Vos souvenirs d'antan devront vous suffire à nourrir votre imagination quant à mes "talents physiques", j'en ai bien peur. Il me faudra toute mon attention pour vous en faire une démonstration adéquate - un doppelganger ne saurait accomplir cette tâche. Nous aurons d'autres occasions, j'en suis sûre.

*ses joues rougissent légèrement tandis que, approchant de nouveau ses lèvres de celles du Baron, elle murmure, étrangement charmante malgré qu'elle n'ait jamais consciemment essayé de l'être avant cette rencontre* Mais le Chaos, lui, ne se prête guère à l'attente. Avant notre prochaine rencontre, je peux bien vous en donner un avant-goût.

Elle embrasse de nouveau le Baron, et de ce contact labial naît un phénomène particulier: une énergie ondulatoire, à peine visible, se dégage de leurs lèvres et s'enroule autour du couple. Le temps se suspend tandis qu'une chaleur divine les envahit, leurs tempes éthérées en premier... Puis cette pétulance particulière se propage doucement sur la face intérieure de leur boîte crânienne. Le décor se désagrège, s'envole en milliers de petits fragments qui se recomposent en kaléidoscope fantastique présentant des couleurs jusque-là inexistantes, les laissant flotter dans le vide contre toute logique physique. Katarina est rêveuse tandis qu'une agréable sensation s'amuse à caresser la moindre surface de leur cervelet à l'instant déployé et séchant là, prêt à se faire bronzer par l'onde raffinée. Leurs sens sont doucement inondés, mais sans jamais atteindre le point de saturation; ce manège extravagant reste étrangement agréable. Une musique magnifique, dont les notes aux accents insondables ne proviennent d'aucune gamme humaine, étreint chacun de leurs pores, câlinant jusqu'à leur sens olfactif, suivant un rythme impossible et pourtant adorablement emballé; mais la Scythe y est sourde. Absorbée par un baiser plus long et plus sincère qu'elle ne croyait pouvoir en donner, elle ne ressent déjà plus son équerre vertébrale qui, gorgée d'une succulente moelle, diffuse en leur corps les fondations du Chaos le plus pur qui soit...

*de la surpuissante onde hédonique, dans sa torpeur, Katarina peut entrevoir quelques ondulations qui la font frissonner davantage...*
*...comme un rire profond, entêtant, chaotique, qui pourrait venir des tréfonds de son âme gorgée du côté obscur de la Force...*
*...oui, sous le déluge du Chaos, le Baron semble rire avec la maîtresse Scythe*

Quelle est la signification de ce "rire"?
Une chose est certaine, de Cod semble littéralement prendre son pied dans cette étreinte qu'on ne peut décrire comme platonique que sur un plan purement matériel.

*renforce la pression sur Katarina, comme pour la sentir au plus près de mon corps*
*elle peut sentir dans ses os une pulsation de Chaos qu'elle ne connaissait pas*

Ce moment, étrange et surréel, prend fin aussi rapidement qu'il a commencé, du moins sur le plan matériel ; dans le domaine des pensées, il aura dépassé la simple définition du temps, le Chaos en déformant le sens jusqu'aux limites de la limite de la compréhension humaine. Collée au corps du Baron, aussi musclé que dans ses souvenirs, Katarina détache ses lèvres des siennes et, avec un mince sourire énigmatique, reprend en elle tout le Chaos qu'elle laissait jusque-là se déverser dans son environnement immédiat, avec un détachement et une facilité qui laissent supposer que cet acte était à sa portée dès le départ.

Le rire spirituel du Baron semble avoir quelque peu influencé son état d'esprit alors qu'elle lui déclare, amusée : J'ai bien hâte d'en apprendre plus sur ces souvenirs qui embrasent ainsi votre passion, De Cod. Il est bien heureux pour vous que je partage une telle curiosité. Autrement, qui pourrait prédire si je daignerais faire l'effort de vous offrir encore ma présence...?

En lui caressant doucement le bras, elle se libère de son étreinte, levant tout de même sur lui un visage à l'expression énigmatique.

Je me débrouillerai pour couvrir le prix des dommages causés par mon... excitation. Pour l'instant, cependant, vous devrez m'excuser ; mon père demande toute mon attention, et je ne peux plus me permettre d'en accorder à ce Doppelganger si je tiens à mon existence. Qui plus est... Je préférerais de loin que notre prochaine rencontre soit avec mon corps originel. Ne serait-ce que par politesse, non?

Avec un dernier regard où transperce une certaine tendresse, Katarina s'évapore, ne laissant que du vide à sa place.

*soupire*

Hé bien...
Voila qui est inattendu...

Ça fait avancer l’intrigue ça sacripants

Hem-Ulrand, ancienne planète à moitié vaporisée par la gigaplanète Tanas II lors du Cataclysme, et s’étant stabilisée sous la forme d’une lune a anneaux et doté de sa propre atmosphère.
Une quasi-planète au volcanisme intense, dont l’une des faces souffre d’un ensoleillement permanent, tandis que l’autre est baignée dans une pénombre perpétuelle.
Et pourtant, ce météore demeure habitable, et l’introduction récente d’une technologie de terraformation en fait un endroit presque confortale.

C’est de cet astre atypique, que, dans la région limitrophe entre ombre et soleil, dans un secteur où l’inclinaison planétaire reproduit un cycle jour-nuit des plus appréciable, qu’un immense camp, devenu en peu de temps une ville neuve, a émergé.

Le Baron vient d’alunir ici.
Après s’être entretenu rapidement avec quelques dignitaires sélénites Vel et Moho venus de Twuliplanet, le sinistre de Cod se dirige vers le coeur du bâtiment.

Ce camp s’est construit à la hâte, mais de façon organisée. On trouve ici proncipalement des clans sélénites féodés au Baron, ainsi qu’une foule d’escalves s’activant un peu partout. La majorité sont en grande partie venus pour retrouver une vie proche de celle de leur astre perdu.
D’autres ethnies se côtoient dans ce pays étrange, avec quelques éparses factions qualifiées de « rebelles » ou « loyalistes durs » de Twuliplanet, ainsi que des bandes mercenaires fédérées par l’appât du gain et l’espoir d’obtenir de se faire remarquer au cours de la guerre qui semble se profiler.

Le Baron s’installe dans ce qui semble être un poste de contrôle, d’aspect futuriste.
De multiples caméras sont disposées un peu partout.

Soudain, tout le matériel s’allume.
Le message qui va suivre est télétransmis en direct dans toute la galaxie, en ciblant particulièrement Twuliplanet.

« Soeurs et frères,
Patates de Warz
Peuple Twulipien.

Mon nom est Bertil de Cod, Baron du Port-aux-Morues, sainte capitale de Cendria, votre astre disparu.
Depuis longtemps, je vous ai observé.
Oui, depuis longtemps.
Qu’êtes vous devenus, mes enfants, mes... Guerriers?

Votre insouciance n’a que trop duré. Notre peuple mérite mieux que de vivre sous la férule d’un tyran usurpateur, trop longtemps cautioné par un Roy trop faible.

Sécession.

Peuple Twulipien, amis fédérés de la Galaxie, aventueriers en quête de récits, en tant que Sage Twulipien, je dénie l’autorité de ces engeances, et en appelle à votre sens du devoir.
Reprenez le pouvoir dans vos Clans, et unissons-nous contre le pouvoir en place.
Ensemble, nous reprendrons notre dû.

Sécession.

Cette guerre civile n’a que trop duré.
Rejoignez-nous, rejoignez la lutte. Bientôt, notre armée viendra, et nous reprendrons Minas et la Citadelle. Nous reprendrons le Trône oint par Yuo, et notre place dans la Galaxie.

*partout sur Twuliplanet, de grands feux d’artifice explosent, illuminant le ciel nocturne*

Sécession.

Nous sommes prêts, soeurs, frères, peuple.
Je suis votre Lord Protecteur, et quiconque lévera la main sur un Twulipien fidèle à ses racines se verra châtié.
Vous avez souffert, il est temps de rendre la pareille aux Puissants.

En avant. »


La communication s’arrête.
Dans le même temps, une flotte disparate à l’aspect bancal s’élance dans le cosmos, direction Twuliplanet.

*observe l’autre lune, toute proche, à l’horizon*

Préparez les rayons tracteurs.
Nous allons nous amuser.

Les troupes PR sont acceptées et intégrées à la force armée. Tout comme pour les mercenaires indépendants, les troupes sont divisées et rattachées à des corps commandés par des soutiens fidèles de Cod.
Ces nouvelles troupes sont financées en faisant tourner certains bataillons dans les mines de Hem-Ulrand, pour extraire du minerai, et surtout des métaux rares facilement revendables dans toute la galaxie.

Nos forces commencent à devenir non négligeable.
Des que Kat sera prête, nous attaquerons.

*se tient disponible pour rencontrer d’éventuels émissaires impériaux*

: *entre dans la salle ou se trouve le Baron, et se pose devant lui au garde à vous*

*fait un salut millitaire, le poing sur le coeur, le salut des Impériaux*

GUTTEN TAG! Erwin Von Volgelberg pour vous servir, messire. Instructeur de l'Armée Impériale à la retraite, fondateur de la Compagnie des Geldwyvens et des Artilleurs d'Eisenstark. La crème de la crème des forces à la vielle mode Brandburgii! Avec des vaisseaux ultra modernes tous chauds cacao de nos Consortiums!

Je suis également un candidat du parti de Fer pour les élections de l'Assemblée Constituante de Nabata. Votre déclaration de guerre de sécession est WUNDERBAR pour nos sondages! Les Démocrates réformateurs n'auront peut-être pas la majorité absolue...Et l'Empire fa probablement pouvoir continuer à faire des guerres, si les citoyens voient le bénéfice de ce konflit! :cherrs:

Comme je dis au Khan, ce minot..."Si Vis Pacem, Para Bellum". D'ailleurs, il est pas complètement à coté de la plaque. Il m'a filé ceci au cas ou si nos routes allaient se croiser.

Le noble excentrique remet au Baron une disquette holographique. Le resultat de l'espionage PR sur Twuliplanet, qui a eu lieu malgré les embargos. Le Baron y apprendra les faits suivants: les usines de droïdes tournent à fond. La population Twulipienne en soi est conscrite. Jamais la couronne n'a été aussi militarisée. En plus de cela, la Couronne est en pourparler avec une faction étrangère à Warz, l'Entente de Grammer-Mammyt. Leurs objectifs et effectifs exact sont inconnus, mais ils ont un vaisseau mère et des élites sur place. L'Entente n'a pas cherché à contacter l'Empire et les transmissions sont closes. Une xénofaction potentiellement puissante dont le seul interlocuteur est Monokléon.

En termes de situation stratégique, Twuliplanet est isolée sur Warz. Contrairement à l'Empire, le Royaume ne contrôle pas beaucoup de planètes dans le système. Même si les effectifs TW ont atteint leur masse critique, à moins que les mystérieux alliés de la Couronne ne peuvent envoyer des armées entières en un instant, les renforts de Monokléon ne pourront que être limités.

Ce disque contient des informations secret-défense. Nous avons également intercepté un vaisseau qui est parti d'Apocalypse dans votre direction, sous les ordres d'un certain "Fidèle"...Les transmissions interceptées y parlaient de rejoindre fos forces pour commettre des massacres sur Twuliplanet afin de vous discréditer. Nous ne leur avons pas laissé cette occasion. C'est la voie du Brandebourg.

Dans cette guerre, vous êtes notre Khan, sieur de Cod. Tout au moins, c'est notre honneur en tant que mercenaires de vous servir tel un Khan durant ce conflit. Et mes vieux os sont ravis de revoir l'aktion...

Von Vogelberg est une homme agé, mais ses yeux regorgent d'expériences millitaires et il porte un modèle récent de marteau laser ainsi qu'une armure faite de riches et puissants métaux...

Le casque est UBER stylé

************

Servus.
C’est pour moi un grand honneur de rencontrer une somité militaire telle que vous.

Le baron effectue un imperceptible hochement de tête vers le sol, ce qui, chez le Baron, correspond à une marque de respect.
Il tend sa main à baiser au visiteur, portant une chevalière sur laquelle figure un dragon en vol transpercé d’une hampe: les armes du Lord Protecteur. Reste ainsi quelques secondes, afin de juger la réaction du PR, puis se dirige vers une sorte de trône au dossier évasé, épuré mais réhaussé et imposant comme se doit, situé au fond de la salle. En s’asseyant, il désigne deux fauteuils plus simples, bien que confortables, situés en vis à vis.

Je vous en prie.
Dites-moi...
Quels sont vos états de service?
Et à quelles batailles avez-vous participé? Vous avez du connaitre la soumission de Jaru, n’est-ce pas?

De Cod semble pensif. Von Volgelberg ne ressent ni mépris, ni hostilité de sa part. Ceci dit, une impression étrange semble progressivement s’installer en lui. Il ne peut s’empêcher de penser que le Baron le jauge, comme s’il évaluait son poids au gramme près...

Les querelles politiques de l’Empire ne m’intéressent pas.
Le Khan et moi même sommes pour l’instant en bons termes. Nous pourrions l’être plus encore si le Roy abdique. Aussi j’apprécie grandement votre soutien, mais’qu’il soit clair entre nous que je ne soutiendrai aucune intention belliqueuse envers l’Empire et...

*se tait en avisant l’hologramme*
*semble de nouveau pensif*

...
Nos informations concordent.
La Guerre Civile a épuisé les colonies bien plus que le Cataclysme. N’ayez crainte. Nous avons des ressources.

Une esclave vêtue de façon frivole et portant de minces chaînes enserrant ses poignets, entre dans la pièce, armée d’un plateau soutenant une bouteille de vin mousseux Twulipien de qualité et deux verres.
Von Volgelberg peut admirer la peau rose (comme Patate Rose) de la créature.

Erwin hausse les yeux quand le Baron propose sa main. Coutume locale Sélénite? Le maître des mercenaires s'y plie. Pour ce combat, sa vie appartient au Baron. Il accepte le siège qu'on lui offre et s'asseoit au moment convenu.

Ja...Je ne fais pas vous embêter avec la politique impériale et l'introduction de la démocratie dans le système. Juste un point: je n'ai pas l'intention de renverser le régime, juste d'être nommé dans le nouveau cabinet zivil, en représentant de mon parti. Ministre ca serait pas zi mal...

J'ai fait la Guerre d'Unification et des batailles bien avant zelle ci. Hannibal n'était pas encore né que j'étais déjà lieutenant à Sylla...La Guerre d'Unification en soi a été étrange. Elle a comporté très peu de batailles rangées, puisque les leaderships ont été directement visés par des afents commandés par le Pro-Consul Vergil...

Von Vogelberg a le regard d'un vétéran qui a tout vu de la guerre et cherche un dernier combat. Quand à l'Unification rapide et moins brutale que prévu, Katarina a probablement aidé aussi donc...

On arrivait sur place après coup pour le maintien de l'ordre. Pas la tache la plus facile avec le soufenirs des guerres précédentes ou les hommes étaient fauchés comme du blé par la mitraille mais fe dirais qu'on s'en est pas si mal tirés...Mieux que le Tuvia en tout cas...

*il soupire*

La Couronne Twulipienne actuelle doit être renversée. Le Khan profite de votre duel pour préparer ses forces. Et on parle ici de la machine impériale entière. Ma présence ici est preuve d'un soutien indirect avec les informations sensibles que vous venez de recevoir. Vous êtes Warzien après tout. Plus fiable que la Xénofaction de facto. Jajaja...

L'entrée en action totale de l'Empire dépend de Nuit Dream et sa mission impériale sur Dusk...Cela étant dit...J'ai entendu quelque chose.

Le Khan aurait besoin d'une certaine arme pour affronter le Seigneur de l'Eau et son bras-droit androïde qui manipule la Glace. Et cette arme épique devrait avoir une puissance lui permettant potentiellement de bouger même sans nanites...

Avez-vous des informations sur...Frijassu?

Erwin remarque l'esclave mais ne pipe mot. Ni indignation, ni joie. Un professionnalisme couplé avec l'habitude de la dite vision. Il a vécu le temps de l'esclavagisme sur Nabata après tout.  C'est un homme du vieux monde de Sylla.

L’esclave dépose un verre rempli sur un guéridon à la gauche d’Erwin. Elle s’en va d’un pas lascif.

Appréciez-vous?
Les Roses font de bien mauvaises esclaves de charme. Celle-ci déroge à cette généralité, c’est une denrée rare. Je l’ai prise dans un genre de bordel spatial aux environs de Gabaa Ngul... Sacrée époque.

Le sélénite se redresse légèrement sur le dossier du trône, comme pour appuyer ce qui va suivre.

Votre rigueur martiale est appréciable.
Votre ambition également.

*saisit délicatement son verre*

Prosit!

*en boit délicatement une gorgée, puis le vide d’un trait*

Oui, les nations se regardent en chien de faïence...
Bonnes affaires pour vous, n’est-ce pas.

Hem.

Le Baron claque deux fois dans ses mains. On imagine mal l’intérêt d’un tel signal de sa part, ses esclaves semblant mûs par des ordres transmis directement par la pensée. Un dignitaire tanéen paraît, portant une sorte de livre relié de cuir, les antiques armes Twulipiennes tracées en argent fâné. Il se dirige directement vers le sélénite, sans même adresser un regard à Erwin. De Cod se saisit négligeament du volume, et le pose sur ses genoux.

Je suis navré, mais Frijassu n’est pas en ma possession.

Le dignitaire s’en va sans piper mot, remplacé par l’esclave Rose, qui vient remplir les verres vides.

Néanmoins, je sais où elle se trouve.
Si le Khan la convoite... Hé bien... Ce n’est pas une partie de plaisir!

*hausse les épaules*

La question est...
Étant le seul à détenir cette information, quelle contrepartie allez-vous proposer?

*tapote la couverture du livre*

Excitante question à l’heure de négocier votre contrat, n’est-ce pas?

Erwin regarde le baron droit dans les yeux, avec ses yeux d'aigle.

Je n'ai pas de sentiments particulier vis à vis d'un état de fait. Un Von Drakenstadt zerait en soit en pâmoison, soit ouvrirait le feu en raison de sa couleur. Un familier des Von Elrick zerait probablement plus triste à ce sujet. Mais les gens du Khan devraient apprendre que la liberté est relative. J'ai libéré mes esclaves comme ordonné il y'a 6 ans de ça. La moitié sont maintenant mes salariés, d'autres sont devenus des hors-la-loi ou des aventuriers confrontés aux becs mortels des Chozbek de Nabata.

Ma maison, la maison des Oiseaux des Collines...Est une maison conservatrice. Nous sommes les garants des lois du pays et nous respectons les lois des pays qui nous emploient. Nous avons été forgés dans l'idée de mourir debout.

Les lois changent. Pas notre détermination.

Suntheit!

*il boit du brevage de son verre, trinquant avec le Baron*

Cette affaire que j'ai pu fonder est rézente. Cette guerre peut rapporter plus qu'une escarmouche en périphérie de la galaxie. Le tarif sera raisonnable compte tenu de la gravité de la zituation.

Il regarde le livre.

La lame, ou ce tome zera probablement ce que Hannibal va demander pour l'Alliance. Je ne suis pas zin négociateur sous ses ordres direct, plutôt zin intermédiaire Vous passer la disquette était une faveur qu'il me rembourzera autrement.

Frij...Froid.
Assu...Lame.

Une lame légendaire de l'antique peuple rose primitif...Un curieux prix pour mobiliser les zix planètes dans une guerre de clans.

*il lève les yeux au ciel*

L'Entente est leur carte maîtresse. Un entité inconnue de Warz...Nous ne savons même pas de quel système elle vient.

Justement, prince, justement.

*rit doucement, de cet habituel rire presque féminin*

Je vois...
La bonne vieille étanchéité des filières.
Soit.

Le Baron fait mine de chercher une page particulière. Les secondes s’étirent. De Cod semble comme absorbé. Il porte une nouvelle fois son verre de champagne à ses lèvres, l’air songeur.

Ah!
Nous y voila!

*se redresse*

Pacte total.
Entre vous et moi. Vous devenez mon homme. Mon âme damnée.
Je peux en dessiner les contours.
Vous demeurez responsable de vos hommes. De tous vos hommes. Et ils devront se plier aux affectation que je déciderai, fussent-ils divisés. Je vous paye pour l’ensemble, le reste n’est pas mon affaire.

*plante mon regard dans celui d’Erwin*

J’y ajoute une clause de loyauté. Je m’engage à ne point vous mettre dans une situation pouvant porter préjudice à l’Empire.

*termine son verre*

Une clause de sang. Votre mission prêt effet dés la signature, et se termine lorsque je me trouve en position de décider de qui sera la Roy.
Une défection avant cela rend notre contrat nul et non avenu.

*sourit*

Soit enfin, une clause de triomphe.
Si nous réussissons, je vous anoblis et vous offre des terres en domaine Twulipien.
Vous pourrez vous targuer d’être un prince des deux mondes.

*hausse à nouveau les épaules*

Quel est votre prix?

*le Baron marque une pause*

Que désire le Khan quant à Frijassu?
Viendra-t-il?
Si c’est le cas, il ne doit pas venir seul. Il lui faudra un compagnon...

Normalement, un légionaire de l'Empire gagne 20000 mordz par an. Un soldat de commagnie millitaire privée peut se faire cette somme en 1 mois selon les missions et l'employeur. Être  garde du corps d'un officiel Jetni sur les régions frontière de la galaxie za paye aussi bien que votre vie est en jeu et que vous avez peu de chances de rentrer.

*il allume une pipe*

Mais on en demandera pas tant. 1666 mordz par mois...Juste le double pour un soldat. 3332 mordz. Personnellement, ze touchais 5000 par mois en service...Donc 10000. C'est une mizzion de longue durée, monseigneur. Il faudra quelques années pour que la planète se remette de tous les changements de règne. Quelques mois zi vou êtes bon en diplomatie. Vous zemblez l'être.

Nous ferons des zopérations de choc en première ligne, nous avons des experts en artilerie et le matériel qui fa avec, des officiers médicaux et techniciens, du soutien spatial avec notre petite flotte et la capacité de faire des missons de police une fois que les rideaux tombent. Un armement non létal sera utilisé dans ce cas. On ne tire pas sur les civils.

Un noble des deux mondes...Le sieur Elvish était le dernier, zelon les Légendes...Hum. Za pourrait me tenter. Vous savez que Sylla...Sylgard passera avant tou et ze vous suis gré d'en tenir compte comme vous le faites.

Le Khan...Se prépare. Des qu'il aura l'un ou l'autre moyen de bouger. Il viendra zen personne avec toutes ses lames et des forces armées sur Twuliplanet. Et comme je vous l'ai dit...Nous vous zervirons comme un Khan. Vos clauses zont les miennes.

*aquiesce*

Bien.
Vos tarifs sont raisonnables et les mines de Hem-Ulrand ont encore quelque ressources à offrir. J’accepte ces conditions.

Le Baron se lève, le livre dans les mains.
Il se rapproche doucement du prince Erwin, et s’assoit sur l’accoudoir de son fauteuil, dans une posture étrange, contrastant avec la froideur et la majesté ayant précédé. Son regard se pose sur le dignitaire PR, tandis qu’il dépose le livre ouvert sur ses genoux. Le contrat, un pacte de sang avec les montants proposés, les conditions citées et le nom des diverses personnes impliquées, à savoir lui même, mais aussi ses principaux officiers.
L’éventualité d’une trahison est également évoquée et associée à des termes standards, tels que « pires sévices », « nulle paix pour l’éternité », « profanation », « sodomie » et « pendaison ».

Dans une attitude presque lascive, de Cod se penche vers lui.

Quant à Frijassu...
Dites au Khan... Dites-lui qu’il est une planète perdue du nom de Ryu-Key, quelque part dans les secteurs extérieurs de notre nuage d’Oort...
Qu’il la retrouve, et y envoie un compagnon. La voie de Frijassu s’ouvrira.

*fait mine de mettre une main devant ma bouche, dans une attitude... Rieuse?*

J’irais volontiers moi même, mais cet astre m’ennuie terriblement avec sa temporalité incompréhensible et ses températures extrêmes. Et puis je n’ai cure d’une relique PR, ni de m’attribuer les honneurs relatifs à une victoire sur un Japi’shega, j’ai délaissé ce passe-temps de jeunesse.

*se rapproche, puis s’éloigne*

S’il envoie Miss Highwind, dites lui bien que je ne lui pardonnerai pas qu’il lui arrive malheur.
Si c’est Miss Zvetlana, parce que ce mufle n’a jamais su faire autre chose que s’entourer de femmelles, dites lui que je le tuerai.

Bien.

La mascarade presque enfantine du Baron semble avoir pris fin. Bien que toujours perché sur son accoudoir, le derrière à quelques centimètres du PR, son air joueur a disparu, de même que sa soudaine étrange excitation. Il sort de sa ceinture un long couteau pointu et s’entaille la main, la tendant à Erwin.

Il est rare que sang Moho soit versé.
Profitez-en.