Qui a dit qu'un enfant élevé de façon monoparentale pouvait aussi bien s'en tirer que les autres ?
Il y a quelques petites choses à savoir sur Nuit. Avant d'être la reine des Mercenaires, avant d'être l'incarnation de la Luxure, avant même d'être l'impératrice de cet univers troublé qu'est le Rêve Agité, Nuit n'était qu'un bébé. Un tout petit bébé, éjecté par une maigre et affaiblie Restless Dream. Cette dernière est morte peu après, laissant son enfant aux petits soins de son amant, le fidèle Diabolo, général de l'armée des Patates Roses. Tout cela s'est produit il y a plus de 2720 ans aujourd'hui.
Il faut comprendre : Nuit n'était pas une enfant de mauvaise foi. Ça, non ! Toute petite déjà, elle avait la soif d'apprendre, et auprès de divers professeurs particuliers, elle apprit à maîtriser aussi bien l'arithmétique que les arts sous toutes leurs formes. Friande de théâtre et de littérature, Nuit profitait de son insomnie maladive pour lire toute la nuit alors qu'elle n'était âgée que de 6 ans. Comment se fait-il alors qu'un enfant si sage et si mignon ait pu tomber aussi bas ?
Tout d'abord, au niveau génétique, Nuit n'était pas gâtée. Fille de Restless Dream, vous l'aurez compris, elle a acquis par hérédité le pouvoir de maîtriser le Rêve Agité... ou de se faire maîtriser par lui. Nuit, pour peu qu'elle ne fermât l'œil, fut hantée de visions d'âmes torturées, d'enfants criant à l'aide, de tentacules de chair morte se répandant sur les sols d'une planète innocente... Bref, son enfance fut quelque peu troublée à ce niveau. Son père génétique n'était pas là pour arranger les choses : elle était fille de sang du grand Fenrir, le Loup Solitaire, assassin malheureusement connu de tous. Avec des parents pareils, on ne peut espérer qu'une semence quelque peu tordue !
Ensuite, il faut savoir qu'être hantée par le fantôme de sa mère, pour une fillette, ça n'est pas très sain. Bercée par les histoires de son père par intérim (comprenez Diabolo, pas Fenrir, qui n'aurait jamais pu élever un enfant pour rien au monde), Nuit s'imaginait sa génitrice comme la plus grande héroïne de ce monde. Dès qu'elle fut assez âgée pour aligner deux pensées, elle fit de sa vie une pièce, une éloge à la gloire de sa mère défunte. Et quand on fait tout pour ressembler au Fléau de Satan, on ne peut pas bien tourner...
(à compléter)