Patate Wars Episode 7 : Plongée dans le Rêve

*une pièce d'un blanc immaculé, presque aveuglant, s'offre à la vue d'Addun*

*un grand lit, tout de soie blanche, bien sûr, et recouvert d'une même soie translucide qui lui donne un style royal, est le mobilier le plus apparent de la pièce*

*une silhouette féminine y est installée, mais elle semble trop brouillée pour qu'Addun la distingue clairement*

Oh, c'est toi.

J'imagine qu'il s'agit d'une illusion de ma femme, sûrement pour representer son bon côté.

C'est toi qui me disait que je n'avais que des bons côtés. *la silhouette émet un rire cristallin, et ce rire autant que cette voix rappellent des souvenirs lointains à Addun*

*reconnait enfin son ex-femme*

C'était avant la destruction d'Aiur.

*le rire stoppe net*

... Je n'ai jamais voulu... que ça aille aussi loin.

Moi non-plus. Mais le résultat est le même. Au moins, tu te plaîts bien dans les plaines de lumière ?

... Non. Si je me sentais à être poétique, je dirais que rien ne peut m'être agréable sans toi... mais ce n'est pas la seule cause de ma souffrance. *reste silencieuse un moment* Addun... mon amour, s'il te plaît, ne me fais pas pleurer... Cela fait une éternité que je me traîne avec des millions de morts sur les épaules... et le dernier regard que tu m'as lancé... il était tellement... tellement haineux... *sanglote* Je suis si pitoyable... je me mets à pleurer toute seule, comme l'idiote que j'ai toujours été...

*s'essuie les yeux* Addun... à ce moment-là, je souhaitais de tout mon cœur que tu te penches une dernière fois sur moi pour me chuchoter que tu m'aimes... même en faisant semblant... tu aurais pu faire cet effort... *rit, d'un rire stressé, triste* Mais le regard que tu m'as lancé... je le porte encore et toujours... je... je croyais bien faire... essaye de comprendre... je n'aurais même pas pris ce risque si j'avais su que je portais un enfant de toi...

*manque de lacher Lilith tellement le choc est grand*

De quoi ?!

*émet le même rire sans joie* Oui... tu imagines? Nous aurions eu notre enfant, tous les deux, et tout se serait bien passé... je n'aurais pas fait la même erreur, et nous aurions pu vivre dans la paix avec les autres... et nous aurions vécu plein d'aventures, tous les deux, avec notre fils ou notre fille, et qui sait? Peut-être en aurions-nous eu d'autres... tu aurais fait un si bon père...

*ferme les yeux, se remémorant ses entrainements avec Tassadar*

*fait de son mieux pour ne pas sombrer et décide de sortir, pour éviter d'autre tourments...*

*la porte n'est plus là*

Addun... je veux juste que tu me pardonnes... *quelques larmes roulent sur ses joues* Ne me déteste pas à cause de ce qui s'est passé... je t'aime et je t'ai toujours aimé... tu sais que je n'ai jamais voulu te faire de mal...

J'ai une autre femme maintenant !

... Enfin... J'avais...

*pose son regard sur le visage éteind de sa femme*

*sent un flot de larmes monter jusqu'a ses yeux mais tente de les contenir*

Oui... je sais... c'est vrai, c'est mieux que tu ne penses plus à moi, que tu m'oublies... mais... mais je ne peux pas avoir de repos... tu me hais... je te comprends, je suis si idiote, si inutile... je suis sûre que j'aurais trouvé un moyen de tout gâcher même en ayant eu notre enfant. *enfouie son visage dans ses mains* Je regrette tellement, Addun! Je suis lâche, si lâche...

*sèche du mieux qu'elle le peut ses larmes, et pointe du doigt sa table de chevet sur laquelle est posée une lettre* Je t'ai écris cela avant de le faire, mais Tassadar n'a jamais voulu te montrer la lettre... il me détestait aussi... mais il a dû avoir pitié de moi, puisqu'il t'a dit que j'avais succombé à un poison ennemi... alors qu'en vérité... en vérité...! *éclate encore en sanglots, incapable de parler*

*prend la lettre et l'ouvre, masquant très bien ses émotions, comme a son habitude*

*la lettre contient ceci:*

Cher Addun,

Si tu lis ceci, c'est que je suis morte. Je sais que tu m'en veux, mais s'il te plaît, lis jusqu'au bout avant de déchirer cette lettre et de m'enterrer en m'oubliant définitivement.

Je ne sais pas si tu t'en souviens, mais tu m'as toujours promis de m'emmener là où mes rêves se déroulent pour détruire ce lieu qui me hante. Je te regardais alors avec fierté et espoir, et je gardais en moi l'espoir secret qu'un jour, l'on puisse réellement anéantir tous ces mauvais souvenirs et vivre heureux, tous les deux.

Mais j'ai tout gâché, comme d'habitude. En voulant inciter ma famille à venir à notre mariage en tant qu'invités surprises, j'ai indiqué les coordonnés d'Aiur à tous ces peuples barbares auxquels tu m'as - heureusement - arrachée il y quelques temps. Et tu connais la suite...

Addun, je suis terriblement désolée. Tu m'as ignorée, détestée depuis ce jour, mais moi, je t'ai toujours aimé. C'est pour t'épargner ma piteuse vue que j'ai décidé de mettre fin à ma vie, et à celle de l'enfant que je portais en même temps.

Je ne peux t'inciter à traîner tes souvenirs de moi, mais je ne peux possiblement pas te supplier de m'oublier... La raison m'indique qu'il faudrait que tu passes à autre chose et que tu recommences ta vie - si j'étais simplement morte, ça serait faisable, mais non, il faut que j'apporte des milliers de gens, des gens que toi et moi aimions, avec moi dans l'au-delà.

Cependant, le cœur a ses raisons que la raison ignore. J'aimerais que tu m'aimes pour toujours, que tu me pardonnes, que tu cherches dans tous les yeux de toutes les femmes que tu rencontreras la même lueur que tu as décelé dans les miens lors du premier jour.

Mais même si j'en souffre, même si ma main tremble d'écrire ces mots...

Addun, vies pour toi-même, maintenant. Je ne serai plus un poids intolérable sur tes épaules, un boulet de honte accroché à ta cheville.

Je t'aime.
Adieu.

*un nouveau flot de larmes arrive et cette fois n'arrive pas a le contenir*

... Pourquoi... tu me retiens alors... ?

Je peux me mentir à moi-même... mais pas à cet endroit... ce même endroit qui m'a toujours hanté... le Rêve...

*une porte apparaît aux côtés d'Addun*

Va-t-en avant que ma pitoyable personne trouve encore un moyen de détruire tous tes espoirs ou de briser pour une énième fois ton pauvre cœur... j'ai toujours été un poids à tes yeux. Les premières semaines de passion écoulées, tu me regardais avec lassitude, voire avec haine, parce que tu devais traîner ma faiblesse, mes maladies et mes difficultés avec toi... et le manège recommence encore... *n'a plus de larmes à pleurer*

Fuis-moi, Addun... fuis-moi...!

*passe la porte*

J'ai l'impression... Que cet endroit est un lieu de torture spécialement conçu pour moi...

*pousse la dernière porte*

*Addun peut entendre un "je t'aime" étouffé tandis que la porte se referme derrière lui*

*derrière celle qu'il vient d'ouvrir, il y un noir total qui semble se prolonger assez loin*

*crée un brasier psyonique et le fait voler au dessus de lui pour s'éclairer...*

*continue a marcher dans le coulor aux tableux en trainant Banquier, qu'il a payé 700 milards de mordz *

Je sens que mon heure de torture va venir...

*sent le présence de Verdugo*

Lui, c'est un catalyseur, en général on s'ennuie pas avec lui...

*court vers ce dernier en s'enfonçant dans le monument*

Oh non, c'est LUI ma torture!

*s'enfuit avec BQ sur le dos*

J'ai investi 700 000 000 000 de mordz dans sa banque!

*se retrouve tout seul*
Euh... ?
Bon.
*bifurque et va vers l'Église*

*retourne sur ses pas pour rejoindre Fint*

Le rose a enlevé BQ...