Sélénos

Le vaisseau Smullaien quitte soudain l'orbite de Sélénos... Sa direction probable? Twuliplanet.

******

*donne un petit coup de coude dans les côtes de Wolf*

Il s'arrange pas
A mon avis ça risque de bientôt bouger...

Attendez! Il faut que je vous présente quelq'un!

*Hannibal siffle?*

BISMARCK!

: GROAAAAAAAAAR! *passe par la porte ouverte par Saiga et bondit au-dessus de Chey!*

*qui évite de peu de se prendre ce lion énorme!*

*il atterit sur Hannibal...et lèche affectueusement le visage de son maitre*

Hannibal, jouant avec le lion: Hahahaha! Gentil chat...gentil Bizzy...arrête de me faire des léchouille, regarde, c'est mes amis!

: GRRRRRRRRRRRRR...*regarde Chey et Wolf de travers...*

Hannibal: Bismarck! Gentil chat! On ne mange pas les amis! Bon sang, j'aurais du l'avoir avec moi quand Saiga était dans le coin...

Bismarck?
Quel curieux choix patronymique...

*caresse la crinière du monstre*

Moi aussi j'aime bien les chats

Où avez-vous trouvé cet animal vraisemblablement beaucoup trop gros pour être un specimen normal des hautes plaines de Nabata?

: *à l'air de considérer la main de Chey comme un snack prêt à être dégusté...*

Hannibal: COUCHE BIBI! MÉCHANT BIBI! PAS MANGER CHEY, BIBI!

: Rrrrrrrrrrgrumph....*semble contrarié, et doit se coucher*

Hannibal: *caresse Bismarck avec Chey, en sécurité* Oh, il rodait dans les ruines d'Arcadia. Je me demande d'ou il vient, et comment il a survécu, j'ai du le maitriser lors de notre première rencontre...Il n'est peut-être même pas natif de Warz, tu sais!

Une sorte de relique vivante venue d'Arium?
Intéressant...

C'est amusant ça, il existe dans les légendes Thairiennes un dénommé von Bismarck, à qui l'on a reproché d'avoir tué la démocratie et favorisé un conflit mondial et l'émergence d'une autocratie... D'autres le saluent comme un génie politique et unificateur.
Cela aurait plu à Saiga.

*hausse un sourcil*

Tu ne mangerais pas ma main, hein, chaton?

*regarde Hannibal*

Devons-nous nous tutoyer?

Une Patate Verte chevauche un Mynoton, flottant du niveau le plus élevé jusqu'à celui le plus bas, par les rampes...trois années après l'arrivée de l'Empire, l'ascenseur social sur Sélénos tourne à plein régime. Des Patates Vertes ont trouvé la fortune avec le commerce impérial, des Patates Blanches enfants de nobles désargentés ont du s'engager dans l'armée PR. La société est plus égalitaire qu'elle ne l'était auparavant, et le centre de commandement de la nation se trouve au niveau 0...

Rebaptisé "Ground Zero", le niveau en question est devenu la colonne vertébrale de la planète puisque les Patates Roses y ont installé le palais de l'Administration impériale. Y servent des PVs et des PBs en situation de majorité, avec une minorité de PRs de confiance. Le commerce, la politique...tout se décide à "Ground Zero", qui contient aussi le terrain d'entrainement de la Légion "Wolf", une légion impériale faite en majorité de Patates Vertes et Blanches natives de la planète. Le niveau Trois est certes le spatioport, mais les actionnaires et les sièges sociaux se trouvent tout en bas...le peuple autrefois opprimé ne manque donc plus de ressources. Même le fameux trou de l'ancien niveau 0 a été rebouché, bétonné, avec toutefois un accès libre, mais fortement gardé laissé aux plus fous des aventuriers qui veulent chercher la gloire de trésors cachés...ou la mort.

Les Espada occupent tous le poste de "Gouverneur Impérial"...ce qui permet de les contrôler et d'éviter que un seul ne devienne trop puissant. Leur pouvoir s'annule, laissant la planète en paix et prospère. Les dégâts des Outcasts ont aussi été réparés...

Sur son Mynoton, White admire les progrès réalisés...

Finalement...l'Empire nous a annexé il y'a trois ans, mais je crois qu'on ne s'est jamais mieux portés qu'aujourd'hui...le pays est prospère, beaucoup y ont trouvé leur compte et ceux qui ne l'ont pas trouvé sont devenus soldats ou policiers impériaux...il y'a certes toujours quelques tensions raciales mais...

*regarde des Patates Vertes et des Patates Blanches aller ensemble dans une école impériale du niveau 0*

...j'ai foi en l'avenir. Cette image la, sous mes yeux...elle était encore impossible, il y'a à peine quelques années...

Dans un bar miteux du niveau 1, entre deux boutiques condamnées, dans une rue bondée de corps suants, assourdie de cris divers et empestant le bitume, une ancienne Espada boit un liquide bleuâtre dans une choppe encaillée, fulminant en silence.

À la voir, jamais on ne pourrait deviner que cette jeune femme aurait pu être aux commandes du gouvernement de Sélénos. Ses habits sobres et mal entretenus, son regard malcommode arrêté sur un point fixe au-dessus des têtes des autres clients, comme si elle avait un problème personnel avec la crasse qui s'accumule au plafond, ainsi que son attitude complètement fermée ne laissent pas transparaître une seule marque de prestance ou de noblesse. Seule les traits étonnamment fins de son visage et la délicatesse de sa peau pâle pourraient laisser supposer qu'elle ait déjà été autre chose qu'une alcoolique à temps plein.

Cette femme d'à peine une vingtaine d'années se nomme Béatrice Septange, mais elle fut auparavant connue sous le surnom de Guillotine. Dorénavant, peu nombreux sont ceux qui connaissent l'un ou l'autre de ces noms; ayant fui les Espadas suite à la mort d'Houzuki, Béatrice s'est rapidement arrangée pour se faire oublier de tous. Quant à Guillotine...
C'est une autre histoire.

Cependant, Béatrice n'a de cesse d'être otage de sa beauté, seule parcelle d'elle-même dont elle ne s'est pas défaite au fil des années, que ce soit par choix ou par simple omission. Et malgré son air tout sauf avenant, un jeune homme enivré, à la carrure respectable et aux épaules carrées, prend la discutable décision de traîner son tabouret en bois verdi jusqu'à sa petite table afin d'y prendre place. En l'absence de réaction de la part de Béatrice, le garçon tousse, provoquant enfin un mouvement dans le regard las de l'ancienne Espada qui se pose sur lui.

Jeune homme : Salut, poupée! Dis donc, ça te dirait de-

Béatrice le coupe aussitôt d'un ton mordant : Dégage. Je n'suis pas intéressée.

Le regard du garçon, déjà troublé par l'alcool, se voile de confusion. Mais je n'ai même pas- aaaAAH!

Le jeune homme anonyme tombe au sol, les mains sur l'entrejambe. Le silence se fait dans le bar et tous les regards se posent sur la petite table de Béatrice. Cette dernière soupire, le poing crispé. Elle ne semble pas avoir posé le moindre geste et pourtant, son interlocuteur se tord de douleur tandis que sa peau commence à prendre une teinte bleutée. Après quelques longues secondes de tension, Béatrice se lève et se dirige lentement vers la sortie, le pas titubant. Étrangement, lorsque son poing se détend, le pauvre jeune homme semble reprendre ses couleurs et cesse peu à peu d'hurler...

La PV sort péniblement dans la rue et reste un moment figée devant l'entrée du bar, comme perdue dans ses pensées. Bien que les situations politique, économique et sociale des Patates Vertes et Blanches se soient fortement améliorées durant les dernières années, il existe encore et toujours une vaste partie de la population qui, oubliée de tous, doit combattre contre la pauvreté et la misère à chaque jour pour pouvoir glaner de quoi survivre. Parmi ces gens, Béatrice se sent à la fois comme une intruse et une invitée de marque.

L'Espada n'est plus, Houzuki est mort, je suis entourée de salauds... Elle maugrée pour elle-même, l'air complètement dans les vapes, et s'aventure dans la rue, se fondant dans la foule des badauds. Mais il m'reste toujours la compagnie des gens qui sont perdus comme moi... et leur détresse.

Béatrice lève les yeux pour fixer le plafond artificiel du niveau 1. Elle songe au temps qu'il lui reste avant la tombée de la nuit. Encore trois heures.

Dans trois heures, elle pourra enfin redevenir elle-même.

« ...Houzuki est mort... »

Alors même qu’elle prononce ces mots, Béatrice est parcourue d’un étrange frisson, comme si son corps se révoltait contre la mort de son ancien mentor.

Tandis qu’elle déambule dans les rues crasseuses du niveau 1 de Sélénos, elle est gagnée par une sensation de malaise de plus en plus pressante, sans pour autant parvenir à en identifier la cause. Aurait-elle été droguée à son insu ? Non. A-t-elle simplement trop bu ? Évidemment, mais il s’agit d’autre chose.

En levant la tête vers le plafond de métal et de béton, elle entraperçoit quelqu’un se tenant à la limite de son champ de vision, tapi dans l’ombre. Un de ces salopards du bar l’avait donc suivie. Non, aucun d’entre eux n’aurait été capable de tromper sa vigilance aussi longtemps. Quelque chose l’avait suivie.

Pendant ce temps la, une patrouille de jeunes recrues impériales, volontaires engagés parmi les natifs, déboule dans la ruelle malpropre du niveau 1 et l'investit. Ils sont escortés par la fameuse lame vivante du gouverneur White*Star, Tsubaki. On y compte des Verts et des Blancs.

: Et oui, nettoyer la crasse des rues, ça fait partie de votre entrainement...Je vous jure, malgré toute la propagande sur le recyclage, c'est à croire c'est à croire que certains n'apprennent jamais...Je croyais que notre peuple était fada d'écologie pourtant...La fin du monde et toussa...Hihihi! Et au cas ou, il peut y'avoir un peu de maintien de l'ordre à faire...Mais je compte sur vous, les garçons! <3

Tsubaki semble assez populaire parmi les aspirants légionnaires de Sélénos qu'elle dirige ici...Normal, vu son physique ma foi fort attrayant et rebondissant. Même si ses lunettes cachent ses yeux carmins...Elle laisse un de ses Oscuras, clone d'ombre, les surveiller alors qu'elle va plus en avant dans la rue...Passant près de Guillotine et murmurant...

Si seulement les Gouverneurs Espada peuvent se concentrer un peu plus leur travail d'administration et d'entrainement au lieu de foutre le camp avec des avoirs et de disparaitre des radars...Pas vrai, Béatrice?

Le sourire de l'être artificiel est carnassier et pourtant, elle laisse partir Guillotine sans piper mot.

Que cette écoumènopolis est petite ma parole...

*elle va boire un verre dans un bar...son visage n'est inconnu de personne ici*

Après avoir vérifié que personne ne la suit, Béatrice prend l'un de ses chemins habituels - une ruelle aussi malfamée que tout le reste de ce quartier pourri. Plus loin, elle trouverait l'un des petits locaux abandonnés dans lesquels elle a cachées quelques ressources essentielles pour ses sorties nocturnes. Mais après avoir investi la ruelle de quelques maigres pas, elle lève soudain la tête, tous ses sens engourdis la prévenant d'une présence étrangement lourde. L'un des salauds du bar, espérant violer une femme ivre et seule?

Non, ce n'est pas ça. Elle croise enfin du regard ce qu'elle pense être une silhouette, tapie dans l'ombre, presque parfaitement camouflée. Plissant les yeux, elle essaye de la détailler. N'est-elle pas... familière? Elle s'apprête à l'interpeller, mais elle est interrompue par l'arrivée soudaine de toute une patrouille de soldats.

Elle soupire, agacée, son irritation transperçant clairement dans son élocution encore excellente malgré son état d'ivresse : Qu'est-ce que je peux faire pour vous, messieurs?

Béatrice avise Tsubaki, son expression devenant un mur de glace. Je ne sais pas de qui vous voulez parler. Elle baisse la tête, dépassant son ancienne collègue d'un pas vif, profitant du fait que celle-ci ne tente pas de l'arrêter physiquement.

Il lui faudra prendre un autre chemin, aujourd'hui... Et probablement condamner celui-là plus tard. Elle lève la tête, tentant de retrouver la silhouette qui la suivait. Pourquoi son énergie lui était-elle si familière...?

YOUHOU!!!

*atterrit ici après avoir emprunté la Porte du Soleil*

Il est pratique ce super téléporteur solaire! Même qu'l'Khan veut mettre une Stargate ici! Et j'peux revenir en urgence sur Nabata quand je veux!

Alors c'est la que vit la Nation Verte avec des gens de la Nation Blanche...

*Zelcher visite le quartier ou Béatrice se baladait*

*elle voit des portraits déchiŕes d'une blonde verte...peut être bleue verte...? Sur un mur...sans nom*

Mais! On dirait que Saya est recherchée ici!!!

Zelcher peut observer un quartier en pleine déchéance, dans une ville pourtant en supposé plein essor économique et culturel. D'autant qu'elle le sache, le succès de Sélénos en tant que projet de cohésion sociale est loué d'un bout à l'autre de l'Empire. La planète déchirée par les conflits raciaux et idéologiques pendant de si nombreux siècles est maintenant un modèle à suivre pour toutes les provinces roses... en théorie.

Pourtant, physiquement sur place, la jeune maid peut observer une réalité immédiatement moins... glamour. Les devantures sont dans un état lamentable ; des déchets jonchent la rue, habilement évités par les passants aux vêtements décousus et décolorés ; des sans-abris dorment d'un œil près des grilles d'où montent des vapeurs souterraines aux parfums douteux mais à la chaleur bienvenue. Tous les chiffres sont pourtant en faveur de Sélénos : à tous les niveaux, l'économie de la planète se porte mieux que jamais ! Alors, comment expliquer une pauvreté environnante aussi évidente et étouffante ?

La question traversera peut-être l'esprit de Zelcher... Ou peut-être pas, car un cri déchirant perce la clameur de la foule. Semblant provenir d'une ruelle adjacente, le hurlement est douloureux à en provoquer des sueurs froides ; pourtant, personne ne semble s'en soucier. À l'inverse, les piétons inconfortables accélèrent soudain le pas, tandis que les itinérants ensommeillés se lèvent en maugréant, choisissant eux aussi de s'éloigner le plus possible de la source de ces lamentations incompréhensibles mais définitivement remplies de détresse.

Une femme PB, d'apparence mieux tenue que la moyenne mais définitivement maussade, bouscule accidentellement Zelcher en tentant de déguerpir des environs, maugréant nerveusement pour elle-même.

Inconnue : Encore un... Va-t-elle s'arrêter un jour ? À chaque fois, ça n'attire que plus de problèmes... Que pouvons-nous faire ? Qu'on agisse ou non, c'est toujours nous qui payons le prix...

Elle poursuit son chemin en marmonnant inintelligiblement, à l'image de tous les autres passants, tandis que les locaux ferment leurs volets et verrouillent leurs entrées, laissant Zelcher seule dans la rue maintenant presque silencieuse, uniquement habitée par les échos d'une souffrance mystérieuse...

Les lamentations mènent Zelcher au travers d'un réseau de ruelles crasseuses, jonchées d'ordures et d'objets abandonnés. À son passage, quelques rats fuient le repas qu'ils avaient trouvé dans une poubelle renversée, tandis qu'un corbeau s'envole avec, semble-t-il, un véritable œil humain au bec, piqué on ne sait où. L'endroit est définitivement glauque, et il ne fait que s'assombrir tandis que la Rose s'avance dans des ruelles de plus en plus étroites, écrasées entre les blocs appartements brutalistes et grisâtres du secteur.

Zelcher finit par trouver la source des supplications... Et ce n'est pas un spectacle très agréable. Dans un angle donnant sur un cul-de-sac, parmi les déchets et les déjections, un homme est accroché par d'énormes crochets métalliques enfoncés dans sa peau, l'étirant dans tous les sens pour le maintenir fermement ancré au mur. Ces crochets sont eux-mêmes liés à un énorme réseau de chaînes qui semblent bouger d'elles-mêmes, étirant encore et encore, avec une lenteur délibérée, la peau de l'homme, menaçant de la lui arracher complètement d'ici peu.

Avant même que la Rose n'ait eu le temps d'interpréter ce qu'elle voit, elle sent une forme cylindrique, froide et cruelle, se poser sur l'arrière de son crâne. Le canon d'un revolver.

Ne bouge pas. Tu as 5 secondes pour commencer à m'expliquer qui tu es et ce que tu viens foutre ici. Si tu ne réponds pas, tu crèves. Si ta réponse ne me satisfait pas, tu crèves.

La voix qui provient de derrière elle a beau être féminine, elle ne provient définitivement pas de Saya. Si Zelcher se retournait, elle verrait une femme blonde affublée d'une tenue sombre et d'un masque métallique qui cache toute la partie supérieure de son visage, sauf ses yeux d'un bleu pénétrant.

La jeune maid s'avance dans les rues les plus crasseuses, plongeant petit à petit dans une part sombre de l'Empire. Les odeurs la rendent malade. Le spectacle lui donne envie de vomir. Elle pense au Sanctuaire des Shinigamis sous le Palais Impérial.

Les Ténèbres l'y appelaient déjà, la pauvre enfant des Limbes. Mainteant, c'est les Ténèbres de Sélénos qui frappent la petite patate rose.

Elle résiste puis voit l'Horreur. L'homme ecorché vif.

Zelcher tombe à genoux se tenant la bouche pour ne pas vomir.

Elle devient une cible facile pour son assaiilante. Cette dernière braque une fille qui semble échappée d'un maid café du coin. Pourtant, les Roses sont pas très nombreuses dans les maid café de Sélénos. Et elles ne trimballent pas une grosse lance dans leur dos.

...

Zelcher ne semble pas en l'état de répondre, mais la pression d'un six-coups derrière le crane ferait chanter un muet.

J...J'suis Zelcher Highwind....Servante... Aventure...

...

...Pourquoi...?

Sa question n'en est pas une. Ce pourquoi est destiné au sens de la vie et aux scènes illogiques que la vie en soi peut contenir. La jeune fille, normalement joyeuse et tonitruante, balbutie et tremble comme une feuille. Elle pleure. Elle a un clair accent paysan. Peut-être une formation millitaire mais pas d'expérience des horreurs du champ de bataille.

Pas avant maintenant en tout cas.

...

La réaction de Zelcher est plus éloquente que les quelques mots qu'elle a réussi à balbutier. L'inconnue soulève son revolver en émettant un petit son agacé, empreint de dédain et d'impatience. Elle est tombée sur une gamine pleurnicharde qu'elle a traumatisée sans le vouloir, exactement le genre de situation qu'elle ne désirait pas vivre aujourd'hui. Et avant qu'elle puisse finir le boulot, en plus...

Le boulot en question échappe d'ailleurs un énième gémissement teinté de supplication, ses yeux larmoyants réclamant assistance. Sans ajouter un mot, l'inconnue abaisse de nouveau son revolver pour achever ses souffrances de deux balles en pleine tête. Suite à ces deux déflagrations, seuls les petits couinements paniqués de quelques rats en fuite peuvent se faire entendre pendant plusieurs interminables secondes.

Zelcher Highwind. Je vois. Eh bien, Zelcher, tu as répondu à ma première question, mais pas à la seconde.
En temps normal, je suis une femme de parole, mais vu que je doute que tu sois là pour me mettre des bâtons dans les roues, tu ne crèveras pas aujourd'hui.

La blonde recharge distraitement son revolver en contemplant la servante, puis le rengaine dans un étui sur sa cuisse. Malgré son masque, un profond agacement est lisible dans ses yeux bleus.

Quant à ta question... Elle me fait bien marrer. On voit que tu n'es pas d'ici. Ce type est un travailleur social, ramené ici par les Roses pour aider la population locale et tout le tralala. Une jolie attention, sauf que... À la place, il a profité de sa position pour violer et tuer pas moins de 6 orphelins. La mort de ces gosses n'a créé aucune vague, la police ne s'est pas pressée pour trouver le coupable. Alors je me suis occupée de son cas moi-même. La souffrance que je lui ai infligée n'équivaut même pas au centième de ce qu'il mériterait, mais... Visiblement, j'ai été trop bruyante. Dommage, j'ai dû abréger.

Retiens ça, Zelcher Highwind la servante. La prison est pour les hommes. Les chiens, on les abat.

Maintenant, réponds à ma seconde question, je te prie... Qu'est-ce qu'une servante de petit richard Rose peut bien venir foutre ici ?

Zelcher est tetanisée et ne bouge pas un muscle ni ses lèvres. Les deux détonations de l'arme à feu passent près de sa crinière rousse. Coupable...Innocent...Elle ne sait pas. Elle est perdue. Difficile d'analyser la signature de la femme qui la braquait et lui faisait un discours.

Le discours en question, elle l'a entendu du Khan auparavant. Tuer les ordures pour le bien commun. Hannibal l'a sauvée de la famine en éradiquant un dignaitaire corrompu via Baskervil. Elle se rappelle aussi que l'Empereur ressent le poids de ces actions désormais.

...

...J'venais visiter...Les Seigneurs vont fair'une grande guerre sur Twuliplanet...Ils ont dit que Zelcher était pas prête pour ça...Alors j'ai pris des vacances...Mais j'ai rien dit...Me sens si seule...J'voulais voir le nouveau quartier Patatibara et les nouveaux jeux Patatendo...Ils parlent pas de ça dans les brochures...

Évidement que non. Les brochures mettent en avant les coins agreables de Sélénos et des loisirs pour gosses ou grands enfants dans des niveaux plus élevés. Mais bien loin de la chaleur du voyage, Zelcher a froid. Elle sent enfin la Force de Guillotine, qui est comme un iceberg. Une Force givrante mais qui ne ment pas. Zelcher est doublement plus horrifiée en tant que nourrice.

J'suis...
J'suis...
J'suis desolée...Les enfants...C'est horrible...On est pas censés...Faire ca...

Aider...Protéger...J'suis...Desolée...

Elle pleurniche encore plus. Zelcher avait honte d'être Rose. Soudain, le sol vibre. Guillotine reconnait le son. Un fou a decidé de faire passer son Ramasbike dans la rue! Les ramasseurs ne viennent que rarement dans cette zone pourtant...

Employé Rose des déchets:

J'suis juste un employé public! ~
Qui veut faire griller du wyvern au pique-nique! ~
Et quand je rentre j'ai la trique!
Donc ma femme je la ni...

L'employé aurait du voir la scene du crime avec les deux douilles fraiches et nos coupables. Zelcher a poussé Guillotine derrière une benne in extremis. La servante hume un chant; sans chanter la chanson complete. Le Galdr des Illusions.

Employé: Hé bé, je veux bien que on soit pauvres mais un peu de dignité quand meme...Je roule pas sur l'or non plus mais je balance pas un cadavre de Styx puant en pleine rue moi!

*L' employé crame le cadavre du travailleur social au lance-flammes de son uniforme!*

Et puis les niveaux inferieurs seraient probablement plus souvent netoyés si la racaille multicolore ne tenterait pas de piquer les Ramasbike pour les démonter et les revendre au black! J'suis pas un ponte des cartels moi! J'ramasse des ordures, merde...

Je suis la parce que Zafiros a signé un contrat public-privé de retraitement de dechets hier avec l'administration White*Star! Je peux me faire un chouette bonus pour un nouveau grill...Mais je me demande ce qu'ils vont faire avec les salopries toxiques de ces niveaux dangereux, au Konzern...Elles peuvent etre explosives!

Et l'Khan qui débarque après trois ans de campagne dans une autre dimension...J'aimerais bien voir sa gueule quand il va découvrir que les cartels, les Konzerns font la loi ici! Plus que les Espada...

Mais même, il va juste poser son cul dans son palais non? J'aimerais bien avoir un palais...Sa petite femme est bonne aussi! Il va etre peinard le Hanni'! Ah ma couille, si j'etais riche!

La Ramasbike avale les gazs et les dechets en masse...

Car...

J'suis juste un employé public! ~
Qui veut faire griller du wyvern au pique-nique! ~
Et quand je rentre j'ai la trique!
Donc ma femme je la ni...

Le type dingos repart en chantant et la rue, malgré qu'elle reste maussade, sera un peu plus propre aujourd'hui à bien des échelles. Zelcher finit elle-même de chanter devant Guillotine, les ayant camouflées toutes les deux. Mais les larmes de la maid ne s'arrêtent pas pour autant.