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| Chroniques d'un Royaume Perdu | |
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Fenrir El Commandante
Nombre de messages : 8380 Age : 33 Date d'inscription : 17/01/2007
Feuille de personnage Rang: S² Camps: Twulipiens Mordz:
| Sujet: Chroniques d'un Royaume Perdu 07.05.08 18:46 | |
| Chroniques d'un Royaume Perdu
Il fut un temps où nous étions libre. Un temps où nous ne nous battions pas pour notre propre survie. Où nous n'avions nul besoin de nous terrer dans des abris de fortune. Mais ce temps est aujourd'hui révolu... C'est l'histoire de mon peuple. Je m'appelle Draknar. Je suis très vieux aujourd'hui. Mais la force de raconter le passé ne me fait pas encore défaut. Pour comprendre, il faut remonter à un temps déjà ancien depuis des lustres... Episode 1 Les Nomades de l'Empire Sur le paysage désolé des collines du Sud-Est du Grand Empire avance une petite colonne de nomades. Ils viennent d'arriver ici. Certains sont d'éminents personnages à la Capitale, d'autres sont de simples mendiants. Toutes les classes de la société de l'Empire peuvent se retrouver dans cette peuplade. Ou plutôt pouvaient... Tous ont laissé leur vie "civilisée" de côté pour coloniser ce territoire désolé. Ils suivent une femme. Les simples d'esprit et les mystiques prétendent que c'est une prophète. Les autres suivent parce qu'ils n'ont plus d'endroit où aller et que cette femme est là depuis le début, qu'elle semble savoir où aller. Soudain, celle qui les guide s'arrête et désigne un emplacement au sommet d'une colline. Les deux hommes qui sont proches d'elle discutent longuement, puis hochent la tête. Ils semblent se diriger vers le reste de la troupe. C'est ici que se dressera leur cité. Au sommet d'une colline, au bout de la colonne apparaissent des chariots. Ils transportent justement de quoi commencer à bâtir une ville. Pendant que l'un des hommes va planter un drapeau à l'emplacement désigné, le second va parler au reste du groupe. Sa voix est assurée, ce qui est rare chez les patates. Il n'y a pas beaucoup de mouches dans le groupe. Une poignée de démonis et deux ou trois angis au plus. Très vite, une certaine agitation est palpable dans le groupe de nomades. Il faut dire que cela fait des jours et des jours qu'ils marchent dans cette région désertique. Arriver enfin est un immense soulagement pour tous. Ils sont pressés de construire leur nouvelle demeure. Déjà un groupe de messager est partie annoncer à ceux restés à la capitale que la marche est enfin terminée. Les autres viendront avec de quoi continuer les constructions. Au bout de quelques instants, les deux hommes apportent à la femme une pierre locale, grossièrement taillée en pavé. Elle semble leur sourire puis prend la pierre, délicatement, comme s'il s'agissait d'un objet précieux. Sans doute l'est-il à leur yeux. Ainsi fut posée la première pierre d'une nation qui deviendrait un jour importante. Le soleil se couche, lentement. C'est le crépuscule. Déjà. Une fois de plus, la nuit va tomber sur la ville. Tous lui donne un nom différents. Ses habitants, les habitants de la capitale, chaque caste, l'empereur lui même commence à en parler avec ses conseillers. Il faut dire que la nouvelle s'est répandue comme un trainée de poudre. La rumeur prétend que ceux qui ont déserté le centre de l'Empire pour aller vers l'Est se sont arrêtés et ont fondé une ville. Non, ce sont des barbares venus de Sud. Non, des démonis qui préparent une offensive contre la Capitale. Quoi qu'il en soit, une ville a été fondée, loin de la capitale, dans le désert. Dans la cité naissante aux mille noms, à laquelle le soleil couchant donne des reflets orangés, les habitants rentrent paisiblement chez eux. Certains ont déjà une maison digne de ce nom, les autres sont encore forcés de monter la tente, parfois entre quatre murs. La femme que certains prétendent prophète a été proclamée d'une seule et même voix par tous et toutes chef de la ville. Il y a ceux qui rêvent de défier l'empereur, ceux qui sont venus chercher un havre de paix. Chaque jour, de nouveaux citoyens arrivent. Citoyens, car l'empereur n'est personne ici. On rit de lui, au moins autant que dans les bars mal-famés de la Capitale. On a presque même oublié qu'il existe. Sa police n'est jamais venue perturber la cité. Déjà, on commence à faire la fête. On revit. Les interdits n'existent plus. Dans la maison de la Dame, la première à avoir été terminée, les deux hommes qui l'accompagnent depuis le début du voyage sont en pleine entrevue avec cette dernière. Eux sont à ses côtés depuis qu'ils ont quitté la Capitale. Ils n'ont pas oublié la difficulté des premiers jours, l'obligation de se cacher dans des cavernes malsaines le jour pour voyager de nuit. Ils n'ont pas oublié les patrouilles de l'Empire qui les poursuivaient et qui avaient ordre de les abattre à vue parce qu'ils refusaient le régime. Ils n'ont pas oublié non plus les premiers arrivants, qui voulaient retrouver le temps ou l'Empire n'était qu'un Royaume où il faisait bon vivre. Ils n'ont pas oublié comment leur groupe s'est agrandi au fil des jours. La fin des poursuites. L'achat de tentes de les villages alentour grâce à l'argent des plus riches. La traversée du désert du Sud, si proche du désert Maudit peuplé de monstres qui dévorent les patates. L'arrivée dans les collines où personne ne va jamais. La chance. Comment pourraient-ils jamais l'oublier? Le premier était mineur dans le Nord gelé. Il porte encore les marques des fouets de ses gardiens et celles laissées sur ses mains par le charbon. C'est lui qui a sauvé le groupe. Plus d'une fois. Sa force titanesque les a plus d'une fois tirés d'un mauvais pas. Le second était pécheur dans une citadelle de l'Occident. Il est sage et cultivé. Tout le monde le respecte dans le groupe. Ou plutôt parmi les citoyens, comme ils se proclament eux mêmes. Ces deux là sont devenus lieutenants, ou quelque chose d'approchant. Leur conversation avec la femme qu'ils suivent depuis si longtemps porte sur la défense de la cité. Car tous les trois savent, malgré la liesse générale, que l'empereur viendra aux portes, tôt ou tard. Il réclamera l'autorité sur cette cité. Il faudra lutter pour rester libre. Mais le peuple n'a pas besoin de le savoir. Pas encore. Demain. Un autre jour. | |
| | | Fenrir El Commandante
Nombre de messages : 8380 Age : 33 Date d'inscription : 17/01/2007
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| Sujet: Re: Chroniques d'un Royaume Perdu 07.05.08 23:20 | |
| A Dark Phoenix, professeur et ami.Episode 2 10 Ans La cité sans véritable nom, que nous appellerons maintenant Cité, construite dans les collines désertiques du Sud du Grand Empire, ne cessa de grandir au fil des ans. Durant 10 ans, elle se développa, au rythme des arrivées incessantes de nouveaux aspirants citoyens. La Cité devint petit à petit une grande ville. Les gens immigraient pour échapper à l'autorité incontestable de cet empereur que beaucoup n'avaient jamais vu. Petit à petit, des patates, et même des mouches, des mouches! de toutes castes se joignirent aux plus anciens. La Cité acquit la réputation d'une ville festive, où il fait bon vivre. Certains allèrent même jusqu'à déserter les bistrots de la Capitale. La fondatrice de cette cité, que tout le monde appelait la Dame et ses deux lieutenants n'avaient pas besoin de maintenir l'ordre, personne ne cherchait à dépasser les limites. Car il n'y en avait presque pas. Pourtant, la ville ne cessait de grandir. 10 ans. 10 ans de paix, d'amitié. Cependant, la Dame et ses lieutenants restaient lucide quant à la position de l'empereur. Un jour, l'empereur envoya des émissaires ordonner l'abandon de la Cité au profit de son gouvernement. Naturellement, ils refusèrent. Mieux encore, ils mirent à exécution leur plan. Défendre la Cité par la force. Mais l'empereur était bien plus malin que beaucoup ne le laissent entendre, encore aujourd'hui. Ainsi, plutôt que de risquer une révolte, il ordonna plutôt à ses subordonnés de faire pression sur la Cité. Ainsi, ce petit coin de liberté devint de moins en moins apprécié. Petit à petit, elle fut considéré comme un repère de rebuts de la société impériale, et bon nombre de nouveaux citoyens s'en allèrent. Petit à petit, la police secrète de l'empereur persécuta les dirigeants de la ville. L'utopie se transforma en affaire complexe. Mais ceux qui restaient continuèrent à s'amuser de plus belle. D'autres vinrent les rejoindre. Pendant ces 10 ans cependant, une petite société se mit en place dans la Cité. Il y eut d'abord les sages qui voulaient aider le trio à diriger. La plupart, les plus présents du moins, commencèrent à compter aux yeux de la Dame. N'ayant pu abolir les castes de l'Empire, elle s'était contentée de le reprendre. Ainsi, elle nomma ces sages à la tête des diverses catégories de population. D'autres voulaient monter les échelons en proposant leurs services comme fonctionnaires. Ils furent également les bienvenus. C'est de cette manière que le Cité devint, dans le chaos si sympathique -et auquel tenait tant les habitants- qui y régnait, se transforma en organisation parfaitement structurée. Dans le même temps, une seconde ville vit le jour, à mi chemin entre la Cité et la Capitale. C'est à ce moment là que l'on put parler d'une véritable nation. Deux villes, avec un même gouvernement. Celle-ci était bien moins importante, mais elle marquait un fait inéluctable pour le conseil du Grand Empire. Deux ville, pas une seule. Ce n'était donc pas un repère de "hippies paumés en mal d'indépendance", comme certains le pensaient très fort. Il y avait une véritable communauté. Qui, pourrait, qui sait, si on y prenait pas garde, supplanter la Capitale! Une, puis deux, puis trois, puis une groupe, puis tous les conseiller se mirent à penser que la Cité représentait une potentielle menace pour l'Empire. Bien sûr, l'idée était absurde. Bien sûr, il faudrait des centaines d'années avant que cela n'arrive. Mais tout de même. Un risque existait. Par la force des choses, l'idée gagna l'empereur. Puis le peuple. La pression exercée sur la Dame ne suffisait pas, cela prendrait trop de temps. A la cour, tout le monde se mit à réfléchir. A réfléchir au moyen le plus sûr de se débarrasser de cette Cité sans que ses habitant ne soient bannis du royaume ou ne le fuient. Une solution devait être trouvée. Pendant ce temps, dans la Cité, l'inquiétude montait chez les éminents personnages. On avait en effet peur de la réaction de l'Empire. Le noyau dur des habitants décida donc de passer la frontière et de se préparer une retraite dans les terres libres du Sud. Mais il fallait pour cela passer la frontière, ses gardes, ses mines et ses miradors. Un groupe restreint partit donc. Grâce à des amis, ils réussirent à traverser la frontière, pourtant bien gardée à cette époque. Une fois dans les terres les libres, ils s'enfoncèrent, toujours plus avant vers le Sud. Au bout de maintes et maintes journées de marches, "comme au bon vieux temps" comme plaisantaient certains, ils trouvèrent l'endroit idéal pour fonder une nouvelle colonie. Colonie... Ce mot là faisait rêver. Posséder leurs propres territoires, loin du Grand Empire, vivre d'eux même, sans pression, sans empereur, sans conseillers, sans castes... Tous ceux qui étaient partis dans ces nouvelles terres faisaient partie de la plus ancienne communauté de la Cité, les fondateurs somme toute. Ils étaient partis chercher un peu de liberté. Mais la liberté a les mêmes vertus que l'alcool, une fois goutée, l'envie d'en prendre plus se fait sentir, et il est impossible de s'en passer. C'est l'un de ceux que l'on peut déjà appeler "Pionniers" qui déclara quelque chose d'approchant. Ce pionnier là était, il faut bien l'avouer, grand amateur de boissons et n'était pas le genre d'énérgumène attendu dans une expédition. A dire vrai, il passait plus de temps saoul sur la place publique qu'à gérer la Cité. Mais bref, ne nous égarons pas. Arrivés au bon endroit, un village fut créé. Certains restèrent, d'autres rentrèrent à la Cité avertir la Dame qu'ils avaient accompli leur mission. Lorsqu'ils arrivèrent chez eux, ils découvrirent une Cité abandonnée par la moitié de ses habitants. L'empereur avait déclaré comme criminel tout habitant de l'endroit. Seuls les plus grands amateurs restaient, bravant la colère du monarque. Pourtant, un beau matin de printemps, l'empereur déclara que, dans son grand âge, il ne pouvait plus s'occuper de son Empire comme autrefois. Il proclama alors un de ses amis, noble important et connu de tous dans l'Empire, quoique réputé pour son faible caractère. A la Cité comme ailleurs, tout le monde fût heureux d'apprendre la nouvelle. Trois jours durant et partout dans le pays, des fêtes battirent leur plein. Mais la situation pour la Cité n'allait pas s'arranger pour autant... | |
| | | Fenrir El Commandante
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Feuille de personnage Rang: S² Camps: Twulipiens Mordz:
| Sujet: Re: Chroniques d'un Royaume Perdu 09.05.08 18:39 | |
| Et si PW mourrait avant que je ne finisse ma Fic? Ca serait déplorable... Episode 3 Exil et Espoir C'était un jour comme un autre à la Cité. Un jour tranquille, un jour heureux, car le nouvel empereur n'avait manifesté aucune marque d'hostilité envers les citoyens. Même si ils étaient encore mal considérés. Même si les autres patates les regardaient d'un oeil méprisant. Peu importait. La vie reprenait son cours normal pour tous, après la liesse générale qui avait suivi le changement de monarque. C'était un jour ordinaire, chacun allant avec ses petits tracas, ses petits soucis. Aussi, personne ne remarqua le messager qui remontait vers les appartements de la Dame. Il était entré par la porte qui donnait sur la route vers la Capitale, et s'engageait maintenant à l'intérieur du petit palais. A l'intérieur, il découvrit celle qu'il venait voir, accompagnée de ses deux lieutenants de toujours. En réalité, il se trouvait que le messager était l'empereur en personne, déguisé afin qu'on ne le reconnaisse pas. Ce qu'il aller leur annoncer devait à jamais sceller le destin de la Cité. Aussi, il se posta devant eux, dans toute sa splendeur, et leur déclara qu'ils avaient une semaine pour quitter les terres de l'Empire, juste eux trois, ou bien la ville serait détruite. Personne ne devrait être au courant de ce départ. Devant tant de haine et la puissance de l'empereur sur ses propres terres, la Dame ne peut qu'abdiquer et accepter le "marché". Le soir venu, elle quitta, dans le plus grand secret la Cité, l'abandonnant du même coup au Grand Empire. Cependant, elle trouva sur sa route quelques uns des citoyens les plus anciens, ceux qui avaient voyagé à travers le désert en sa compagnie, ainsi que les Pionniers qui étaient revenus. C'est ainsi que commença la route vers le Sud d'un groupe restreint d'exilés. Ils se rendaient à la nouvelle ville, fondée quelques temps plus tôt. La Cité, quant à elle ne devait plus tenir très longtemps. Après une courte résistance, elle fut abandonnée. Une grande majorité rentra à la Capitale. D'autres partirent vers le Sud, certains parce qu'ils avaient entendu parler d'une autre ville fondée par des citoyens, d'autres parce que des témoins affirmaient avoir vu la Dame s'enfuir dans cette direction pendant la nuit. Quels que soient les motifs qui poussèrent les habitants à partir, tous s'en allèrent. Ce qu'il restait de la Cité fut détruit un peu plus tard par un gigantesque séisme qui ébranla tout l'Empire. D'aucuns disent aujourd'hui qu'il s'agissait là de la punition des dieux infligée à l'empereur pour avoir banni l'une des leurs. Le groupe conduit par la Dame, après un long voyage vers le Sud, arriva à l'emplacement où aurait du se trouver la nouvelle ville. Où aurait du, car une fois à l'endroit que les Pionniers désignaient, il ne se trouvait qu'un tas de pierres. Ils décidèrent toutefois de camper là quelques jours, dans l'espoir qu'un miracle se produirait. Et le miracle se produisit. Un jour, au milieu de la nuit, l'une des Pionniers qui étaient restés pour poursuivre la construction. C'était un citoyen assez connu, autant pour son humour douteux, son accent étrange et sa sympathie. Lui aussi venait du Nord. Loin dans le Nord. Il leur apprit que la ville qu'ils avaient bâti ici s'était effondrée suite à un glissement de terrain, et les mena vers des territoires qu'ils avaient explorés et colonisés, à l'Ouest. Une fois arrivés, ils découvrirent une autre cité. Le Pionnier, plus fier que jamais, leur annonça que c'était celle qu'ils avaient construit ici. Oh, bien sûr elle était petite en comparaison avec la première, mais un jour, elle serait l'égale de l'Empire, non, elle le surpasserait! Il les mena auprès du nouveau commandement de la cité. Il y avait là un étranger que la Dame connaissait bien, guerrier accompli, très aimé du peuple en général, un vieil homme dont la sagesse, disait on, n'avait d'égale que celle de la Dame. Un peu en retrait, deux jeunes patates s'inclinèrent. On lui dit qu'ils étaient gardiens de la paix dans la nouvelle ville, la "Grande Cité". L'un avait une flamme d'ardente détermination dans les yeux, l'autre semblait un peu effacé, mais brillant. La Dame sourit. Elle félicitation les Pionniers pour leur initiative. Après quelques jours, elle réunit tous les dirigeants de la Cité, et leur annonça qu'elle allait partir. Elle leur sourit tendrement, tout en leur expliquant qu'ils n'avaient plus besoin d'elle maintenant. Lorsque tous lui demandèrent où elle partait, elle répondit qu'elle ne savait pas, mais que son travail ici était terminé. Ils s'étaient, à leur manière, libérés du joug de l'empereur. Ils pourraient faire fonctionner cette "Grande" Cité seuls. C'est ainsi que la Dame laissa son peuple à son propre sort, toujours flanquée de ses deux lieutenants. On dit qu'ils reviennent parfois rendre visite aux chefs de la Grande Cité de temps en temps. Parfois, un citoyen rapporte, aujourd'hui encore, qu'il a vu l'un des trois, seul, dans les rues de la Capitale alors qu'il était en voyage. Une fois la Dame partie, l'étranger que le peuple aimait prit les rennes de la ville. Tourné vers l'avenir, il rêvait déjà, comme les autres, d'écraser un jour le Grand Empire, là bas au Nord Est. Il fit serment d'y arriver un jour. Mais le destin n'est parfois pas clément avec ses enfants. Ainsi, peu de temps après son arrivée au pouvoir, il mourut. Une vague de terreur submergea alors la Grande Cité... | |
| | | Fenrir El Commandante
Nombre de messages : 8380 Age : 33 Date d'inscription : 17/01/2007
Feuille de personnage Rang: S² Camps: Twulipiens Mordz:
| Sujet: Re: Chroniques d'un Royaume Perdu 22.05.08 21:09 | |
| Un jour peut-être... Episode 4 Âge d'Or Ce jour là à la Cité était comme un nouveau départ. Tous les habitants étaient comme pleins d'une folle envie de bouger, de discuter, tant et si bien que les rues étaient animées d'un brouhaha général, y compris dans les quartiers réputés calme. En effet, ce jour là n'était pas un jour ordinaire. Depuis la mort de l'étranger, nul ne savait qui prendrait la relève au pouvoir. Oh, bien sûr, il y avait le Nordiste qui assurait la régence, mais il se faisait de plus en plus rare au palais - c'était maintenant un véritable palais, on seuls pouvaient entrer les plus haut dignitaires de la Cité - et ne s'occupait presque plus des affaires du gouvernement. Or ce jour là, un nouveau monarque devait être choisi. Le Nordiste avait en effet déclaré, quelques jours plus tôt, qu'il allait à son tour partir vers de nouveaux horizons. Il avait, dans un ultime geste de chef d'état, nommé l'un des gardiens de la paix ministre. Ce jour d'élections fut pourtant marqué par un drame qui resta longtemps dans la mémoire du peuple. Enfin, de ceux qui étaient là à l'époque, car nombre d'entre eux ont aujourd'hui disparu. Le vieux sage, l'un des principaux candidats et presque assuré de gagner ce fameux suffrage en vint aux mains avec un riche commerçant de la Cité, qui avait, usant de son pouvoir financier, détruit une grande partie de la ville dans un geste de colère. Fous de rages, les fantômes du Nordiste et de l'étranger revinrent de l'oubli et condamnèrent le vieux sage et le commerçant à un mois, jour pour jour de prison chacun. L'ancien gardien de la paix sauta sur cette occasion inespérée. Se débarrassant des autres candidats, il se proclama Roi et fut acclamé dans toute la Cité. Il est des moments où le destin ne se trompe pas. Aussi, cette fois-ci, je puis être certains qu'il ne s'était pas trompé, car ce jeune homme aux yeux de feu allait mener la Cité à ses plus beaux jours. Une fois la peine du vieux sage purgée, il le reprit à son conseil, et nomma également quelque héros de guerre parmi les Pionniers, jeune tout comme lui, à son côté. Il nomma d'autres gardiens pour maintenir l'ordre, et commença son oeuvre. Ne lui restait plus qu'à écrire l'Histoire. Le Roi transforma jour après jour la Cité. Un jour, un architecte peu talentueux lui fut présenté par le vieux sage. D'une certaine manière, il se reconnut en cet architecte minable mais plein d'ambition. Avec une certaine nostalgie, il fit de lui un ministre. Ainsi, le Roi s'était entouré d'un trio de conseillers. Ces conseillers ne devraient pas changer avant une longue période de bouleversements. Ils améliorèrent la condition sociale des habitants, la Cité devint de plus en plus agréable à vivre, quelques nouveaux habitants eurent même vent, depuis l'Empire, de cette Cité qui ne cessait de devenir plus belle. D'autres venaient de contrées lointaines et exotiques. Aussi, cette période fut baptisée Âge d'Or. Mais même les plus belles périodes d'une société florissante ont une fin, aussi fut découvert, dans le testament de l'étranger, un document prévoyant la création d'un artefact qui apporterait la prospérité. Tout le monde décida de s'y consacrer de son mieux. Or cet artefact était, à la vérité, terrible. Mais cela ne fut découvert que trop tard, bien trop tard. Mus par une incroyable volonté, les quatre chefs de la Cité mirent en oeuvre de grands travaux pour créer cet artefact. Après un échec cuisant d'une première tentative conduite par l'ancien architecte, une seconde fut mise sur pied. Cette fois-ci, on appela de grands personnages de la Cité, dont le commerçant qui avait été la cause d'une rixe dévastatrice dans la Cité. D'expérience, le vieux sage tint ses distances, mais le cadet entra en conflit avec lui, sur la façon de créer l'artefact béni. Une nouvelle fois, ce fut un échec. Le Roi entra dans une grande colère et punit les deux perturbateurs. La troisième tentative fut à deux doigts d'aboutir, mais les luttes intestines, une nouvelle fois condamnèrent la création de l'artefact. Las, le Roi décida de prendre les choses en main. Il déclara qu'il partait en croisade, sur une terre lointaine dont on ne revient pas toujours. Là où l'étranger avait laissé la vie. Pour sa succession, il nomma son bras droit, celui qui était architecte dans un temps passé. Il lui donna pour second le commerçant, avec ordre de ne jamais s'en séparer et d'apprendre à vivre ensemble. Bien évidemment la situation s'envenima. Les deux comparses recommencèrent à se battre. L'un cherchant à faire le plus de tort possible à ses camarades. L'Âge d'Or était désormais à enterrer. Il y eut une nouvelle dispute. Une de trop. Le Roi, à son retour, fut cette fois pris d'une rage folle. Il les dégrada eux deux et les congédia, "à jamais", déclara-t-il. La Cité ne retrouva jamais de période aussi glorieuse que l'Âge d'Or, qui précéda la découverte du testament de l'étranger. Jamais l'on ne reprit réellement le goût de vivre. Le soleil se coucha, une nouvelle fois sur la Cité. Mais cette fois là, il avait une lumière amère, dure. Peut-être avait-il honte des deux ambitieux. Peut-être pleurait-il la gloire de la Cité si vite disparue. Ou bien peut-être était-il désolé de voir que jamais autant de peuple ne s'était rassemblé que pour assister au procés scandale, tels des vautours en attente charognes sur lesquelles se jeter... | |
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